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Climat de violence en France à trois jours des législatives

Climat de violence en France à trois jours des législatives

A trois jours du second tour des législatives, la France est en proie à des tensions croissantes. Le pays pourrait basculer à l'extrême droite ou devenir ingouvernable. Face à cette situation, le gouvernement mobilise 30 000 policiers pour sécuriser le scrutin.
05.07.2024, 09:0505.07.2024, 10:45
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A trois jours du second tour de législatives historiques, les incidents s'accumulent dans une France sous très haute tension, qui pourrait basculer à l'extrême droite ou devenir ingouvernable faute de majorité claire dimanche.

La crainte d'une arrivée au pouvoir de l'extrême droite a poussé jeudi le capitaine de l'équipe de France de foot Kylian Mbappé à prendre de nouveau la parole et à exhorter ses compatriotes à aller voter. Et d'affirmer:

«Il y a vraiment urgence. On ne peut pas mettre le pays entre les mains de ces gens-là, c'est vraiment urgent. On a vu les résultats, c'est catastrophique»

La campagne, qui s'achèvera vendredi, est marquée par une multiplication des accrochages verbaux et physiques. En Savoie, dans les Alpes, une candidate du Rassemblement national (RN, extrême droite) a porté plainte après avoir été violemment prise à partie par un commerçant sur un marché.

La porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, candidate dans la région parisienne, a également été victime, d'une agression lors d'une opération de collage d'affiches.

Forte mobilisation policière

Signe de l'inquiétude ambiante, le gouvernement a annoncé que «30 000 policiers et gendarmes dont 5000 à Paris et sa banlieue» seraient mobilisés dimanche pour la soirée du second tour.

Des témoignages font également état d'une multiplication des incidents et des insultes racistes dans le pays depuis le début de cette campagne.

Interrogée sur ces dérapages, la figure de proue de l'extrême droite, Marine Le Pen, a fait un distinguo entre «des propos qui sont inadmissibles et qui, très certainement, entraîneront des sanctions» et «des propos qui sont des maladresses» face aux «grands inquisiteurs de la presse».

La majorité absolue semble s'éloigner

La dynamique en faveur du RN, arrivé en tête du premier tour dimanche dernier, pourrait être freinée par les quelque 200 désistements de candidats de droite, centre-droit et gauche, consentis pour empêcher l'extrême droite de gouverner en France.

Ulcérée par ce nouveau «front républicain», Marine Le Pen a dénoncé jeudi la mise en place d'un «parti unique» réunissant «ceux qui veulent conserver le pouvoir contre la volonté du peuple».

Selon les derniers sondages, la possibilité pour le RN d'accéder à la majorité absolue de 289 députés semble s'éloigner. Le Rassemblement national et ses alliés obtiendraient entre 210 et 240 sièges à l'issue du second tour des législatives, selon un sondage de l'institut Ifop paru jeudi.

Partout en France, des électeurs de gauche hésitent à faire une nouvelle fois barrage à l'extrême droite. Malgré ces appels au barrage, le jeune président du RN Jordan Bardella croit à la victoire de son camp.

Le risque de rendre le pays ingouvernable

En face, la coalition de gauche du Nouveau Front populaire (NFP) et le camp macroniste (centre-droit) en profitent pour alerter sur le péril de l'extrême droite. Mais, sauf basculement improbable, aucun de ces deux blocs n'obtiendra de majorité claire dimanche, au risque de rendre le pays ingouvernable à un mois des JO de Paris.

(tib/ats)

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