L'accusation a requis mercredi cinq ans de prison dont deux ans ferme aménageables et une peine d'inéligibilité de cinq ans à l'encontre de Marine Le Pen, dans l'affaire des assistants parlementaires du Rassemblement national, pour laquelle elle est jugée devant le tribunal de Paris au côté de son parti et de 24 autres prévenus. Deux millions d'euros d'amende ferme contre le parti ont par ailleurs été requis.
L'accusation a demandé que la peine de la présidente du Rassemblement national soit assortie de l'exécution provisoire, c'est-à-dire qu'elle s'applique dès la condamnation, y compris si la triple candidate à la présidentielle fait appel. Une amende de 300 000 euros a également été requise à son encontre.
L'accusation a annoncé lors de ses réquisitions réclamer des peines d'inéligibilité à l'encontre de tous les prévenus, «modulées» en fonction des responsabilités de chacun.
Marine Le Pen a dénoncé à la sortie de l'audience la «violence» et «l'outrance» de ces réquisitions.
«Je pense que la volonté du parquet est de priver les Français de la capacité de voter pour ceux qu'ils souhaitent» et de «ruiner le parti», a ajouté la triple candidate à la présidentielle. (ats/afp)