L'accusé a été jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Paris pour violation de sépulture, tombeau, urne ou monument édifié à la mémoire des morts.
Le conducteur d'engins de travaux de 47 ans a ensuite éclaté en sanglots dans le box des accusés.
De nationalité marocaine, il est domicilié en Normandie. Il dort sur son lieu de travail à Paris la semaine et a reconnu les faits, qualifiant son acte de «bêtise du siècle».
La sépulture du soldat inconnu est installée sous l'arc de Triomphe depuis le 11 novembre 1920, en mémoire des soldats morts pour la France lors de la première guerre mondiale. Une flamme éternelle y brûle depuis 1923.
Une expertise psychiatrique dans le cadre de l'enquête a révélé «une polytoxicomanie, une addiction à l'alcool, et un TDAH», un trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité. Un trouble de l'humeur bipolaire lui a également été diagnostiqué en 2019, a précisé la présidente du tribunal lors de l'audience.
La peine d'emprisonnement avec sursis s'accompagne d'une obligation de soins et du paiement d'un euro symbolique au centre des monuments nationaux, qui s'était porté partie civile.
Une vidéo de la scène avait circulé mardi sur les réseaux sociaux: on y voyait l'homme s'accroupissant près de la flamme, sous l'arc de Triomphe, pour y allumer une cigarette avant de repartir tranquillement, sous le regard de quelques touristes. (ats/vz)