Plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron avait fait savoir au gouvernement, réuni en conseil des ministres, qu’il accepterait la démission du premier ministre et de son équipe «en fin de journée». C'est désormais chose faite.
Un conseil durant lequel Gabriel Attal a salué son mandat de six mois à Matignon auprès du président de la République, évoquant sa «reconnaissance» auprès d’Emmanuel Macron.
Dans un communiqué, l’Elysée précise que l'équipe actuelle va continuer à gérer «les affaires courantes», notamment pendant la période très sensible des Jeux olympiques de Paris.
Il «appartient aux forces républicaines de travailler ensemble pour bâtir un rassemblement autour de projets et d’actions au service des Françaises et des Français», afin que cette période de transition «s’achève le plus rapidement possible», poursuit le communiqué.
Cette démission permettra notamment aux membres du gouvernement élus députés de retrouver leur mandat parlementaire pour participer à l'élection à la présidence de l'Assemblée nationale jeudi, un poste hautement stratégique, surnommé le perchoir, pour lequel les tractations vont bon train. Cette période transitoire offre également un peu de temps aux différentes formations politiques pour tenter de bâtir des compromis et faire émerger des alliances.
Ce ne sera pas chose aisée. A gauche, les discussions pour soumettre un candidat au poste de Premier ministre ne cessent de se tendre, Jean-Luc Mélenchon ayant refusé de les poursuivre tant qu'un candidat commun pour le perchoir n'a pas été trouvé. Socialistes, communistes et écologistes sont revenus à la charge lundi soir en suggérant pour l'hôtel de Matignon, abritant la résidence et les bureaux du chef de gouvernement, la spécialiste du climat Laurence Tubiana, 73 ans, qui se définit comme «femme de gauche et écologiste».
Mais cette option a été balayée par LFI, le coordinateur du mouvement Manuel Bompard considérant la proposition «pas sérieuse».
Dans le camp présidentiel, les regards se tournent à nouveau vers le parti de droite Les Républicains et leur quarantaine de députés. Emmanuel Macron a estimé mardi en Conseil des ministres que son camp devait «mettre une proposition sur la table en vue d'une coalition majoritaire ou d'un large pacte législatif», a rapporté un participant. (mbr)