Faisant fi des réticences du parti LFI, les socialistes, les communistes et les écologistes sont tombés d'accord sur «une candidature commune issue de la société civile» pour prendre la tête d'un gouvernement de gauche, a indiqué le PS dans un communiqué, sans préciser le nom du ou de la candidate.
«Elle a été proposée à La France insoumise et nous souhaitons sur cette base une reprise immédiate des discussions» sur Matignon, ajoute le parti.
Un peu plus tôt, LFI avait rejeté l'idée d'une personnalité de la société civile pour le poste de Premier ministre, annonçant suspendre les discussions dans l'attente d'une candidature unique du Nouveau Front populaire pour la présidence de l'Assemblée.
«Ce blocage politique ne se réglera pas par l'improvisation d'une candidature extérieure», avait indiqué lundi LFI dans un communiqué, en demandant si le PS «joue la montre pour laisser briser le Nouveau Front Populaire et renoncer au programme». La formation de gauche radicale insiste par ailleurs:
Elle «ne participera à aucune discussion supplémentaire sur la formation du gouvernement» tant qu'un candidat commun du NFP pour le perchoir n'a pas été trouvé.
«Même les socialistes, la semaine dernière, évacuaient l'hypothèse d'une candidature de la société civile», a appuyé Manuel Bompard auprès de l'AFP, précisant que la dernière réunion entre les représentants socialistes, insoumis, écologistes et communistes s'était tenue samedi soir.
«Assez de manipulations. Notre décision est la suivante : nous exigeons une candidature unique pour la présidence de l'Assemblée nationale et ne reprenons aucune discussion sur quoi que ce soit d'autre tant que ce n'est pas réglé», avait abondé le chef de LFI Jean-Luc Mélenchon sur le réseau social X.
Assez de manipulations. Notre décision est la suivante : nous exigeons une candidature unique pour la présidence de l'Assemblée nationale et ne reprenons aucune discussion sur quoi que ce soit d'autre tant que ce n'est pas réglé.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) July 15, 2024
Par ailleurs, LFI annonce dans son communiqué «appeler à participer massivement à toutes les initiatives décidées par les organisations syndicales pour ce jeudi 18 juillet», pour dénoncer le «coup de force d'Emmanuel Macron».
Le 18 juillet, la fédération CGT des cheminots appelle ses syndicats à organiser des rassemblements partout en France et à proximité de l'Assemblée nationale à Paris. (mbr/ats)