La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël, a repoussé sine die la réouverture de ses centres d'aide prévue jeudi dans le territoire palestinien. La GHF n'a pas communiqué de nouveau calendrier.
Après une série d'événements chaotiques meurtriers ces derniers jours à proximité de ses sites, la GHF avait annoncé mardi soir leur fermeture, censée initialement durer au départ une seule journée et justifiée par «des travaux de rénovation, réorganisation et amélioration de l'efficacité».
Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'organisation a indiqué que la réouverture n'aurait pas lieu jeudi matin à l'heure habituelle, sans donner de nouveau calendrier. Les routes menant aux sites de distribution sont désormais devenues des «zones de combats», a averti l'armée israélienne.
«Nous communiquerons des informations sur les horaires d'ouverture dès que les travaux seront terminés», a précisé la GHF sur sa page Facebook, assurant «s'efforcer de rendre la distribution de colis alimentaires aussi sûre que possible, malgré les conditions difficiles».
Après la levée très partielle d'un blocus total imposé par Israël pendant plus de deux mois, privant les Gazaouis de toute aide humanitaire, la GHF a commencé la distribution de colis-repas le 27 mai. Mais son déploiement a été marqué par des scènes chaotiques accompagnées de violences meurtrières à proximité de ses centres. L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.
Mardi, 27 personnes en route vers le centre de GHF de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ont été tuées quand des soldats israéliens ont ouvert le feu «sur des milliers de civils» rassemblés à plusieurs centaines de mètres, selon la Défense civile.
Londres a appelé mercredi à une «enquête immédiate et indépendante», faisant écho à une demande du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. L'ONU a qualifié ces actes de «crimes de guerre». (ats)