L'ONU déclare officiellement la famine à Gaza
Après des mois de mise en garde contre une famine dans le territoire ravagé par la guerre, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), un organisme de l'ONU basé à Rome, a confirmé qu'une famine était en cours dans le gouvernorat de Gaza, qui comprend la ville de Gaza, trois villes environnantes et plusieurs camps de réfugiés, selon le Daily Telegraph.
Selon les projections, la famine «officielle» devrait s'étendre aux gouvernorats de Deir el-Balah et Khan Younès d'ici fin septembre.
C'est la cinquième fois qu'une famine est déclarée depuis son établissement en 2004 - la dernière fois remonte à l'an dernier, au Soudan. Pour qu’une famine soit déclarée, trois critères stricts doivent être remplis:
- Au moins 20% des ménages sont confrontés à un manque extrême de nourriture;
- Au moins 30% des enfants souffrent de malnutrition aiguë;
- Deux personnes sur 10 000 meurent chaque jour à cause d’une «famine pure et simple».
Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a qualifié la famine de «catastrophe d’origine humaine» et ajouté qu’il ne devrait plus y avoir «d’excuses». «Ce n’est pas un mystère – c’est une catastrophe provoquée par l’homme, une mise en accusation morale et un échec de l’humanité elle-même», a-t-il déclaré sur X.
Cette famine «aurait pu être évitée» sans «l'obstruction systématique d'Israël», a accusé le responsable de la coordination des affaires humanitaire des Nations unies, Tom Fletcher. «Cette famine va et doit nous hanter tous.»
Israël indignée
Cette confirmation a provoqué l'indignation du gouvernement israélien, qui a toujours nié l'existence d'une famine à Gaza et qui s'attaque actuellement à la ville de Gaza.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a réitéré vendredi qu'il n'y avait pas de famine à Gaza.Israël a déclaré qu’il «rejetait fermement» les conclusions du rapport de l’IPC, «en particulier l’affirmation selon laquelle il y aurait une famine dans la ville de Gaza». (mbr/afp)