Les quelque deux millions de Palestiniens assiégés par Israël à Gaza sont au bord de la famine après plus de 21 mois de conflit.
Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré que 22 personnes avaient été tuées et plus de 100 blessées près d'un centre au sud de Khan Younès (sud). Quatre autres l'ont été au nord de Rafah, attribuant les attaques à des «tirs israéliens».
Ils ont éclaté à proximité de centres de distribution d'aide humanitaire gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël, selon la même source.
«Nous n'avons rien pu avoir», a déclaré Abdelaziz Abed, 37 ans. «Chaque jour, je m'y rends et tout ce que nous ne recevons que des balles». Trois autres témoins ont également accusé les soldats d'avoir ouvert le feu. «Des chars et des jeeps sont arrivés, des soldats en sont descendus et ont commencé à tirer», a déclaré Tamer Abou Akar, 24 ans.
Interrogée, l'armée israélienne a indiqué «examiner» ces allégations.
La GHF avait commencé ses opérations fin mai, après un blocus humanitaire total de plus de deux mois imposé par Israël en dépit des avertissements de l'ONU sur un risque imminent de famine à Gaza.
L'ONU et des ONG humanitaires refusent de travailler avec cette organisation au financement opaque en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.
La Fondation, principal distributeur d'aide dans le territoire, a elle accusé le Hamas de fomenter des troubles et de tirer sur des civils.
Lors d'une conversation téléphonique avec le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu vendredi, le pape Léon XIV a exprimé «sa préoccupation face à la situation humanitaire dramatique» à Gaza et appelé à «redynamiser les négociations» en vue d'un cessez-le-feu.
Les négociations indirectes entre le Hamas et Israël en vue d'une trêve sont dans l'impasse, la branche armée du Hamas accusant vendredi Israël de les bloquer. (ats/vz)