Les drones participent depuis longtemps à la guerre en Ukraine. Kiev a commencé très tôt à équiper des drones commerciaux d'explosifs, ou à les utiliser comme appareils de reconnaissance. Les premiers vaisseaux-mères pour drones n'ont pas tardé à faire leur apparition. Ils se sont d'abord envolés au-dessus d'une zone d'intervention pour servir d'amplificateur radio. Mais l'Ukraine a continué à les développer, de sorte qu'ils peuvent désormais être utilisés comme porteurs d'autres drones.
Ces dernières semaines, plusieurs rapports ont fait état d'engins volants capables de transporter des drones plus petits et de les déployer à proximité d'une cible. Selon un rapport du magazine américain Forbes, ces vaisseaux-mères existent en différents modèles. Certains engins à hélice peuvent emporter jusqu'à six petits missiles.
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Ils peuvent également coordonner leur utilisation, rapporte au magazine américain un commandant de l'unité de drones Typhoon de la Garde nationale ukrainienne. L'homme, dont le nom de guerre est «Michael», parle d'un développement continu.
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— Polymarket Intel (@PolymarketIntel) March 13, 2025
Ukraine has developed a drone carrier that transports up to six FPV drones for strikes behind enemy lines while also acting as a communication repeater, says Fedorov. pic.twitter.com/DPE4DhAWg9
Dans un premier temps, il a d'abord fallu apprendre à équiper et à piloter les vaisseaux-mères. Outre les engins volants à hélice, on trouve également des drones qui ressemblent à de petits avions, et peuvent porter des drones kamikazes sous leurs ailes.
Leur avantage? Ils sont capables de voler à haute altitude et d'échapper ainsi aux systèmes électroniques de défense russes. Ils sont toutefois plus susceptibles d'être détectés par la surveillance radar. Le drone Dovbush T10, développé en Ukraine, en est un bon exemple. Il peut transporter deux petits appareils et décoller en cas de besoin. «Michael» explique:
Ces porteurs de drones sont coûteux, ils ne sont donc pas directement utilisés contre des cibles. Les drones d'attaque se voient attribuer une cible précise, tandis que le vaisseau mère garde ses distances par rapport aux systèmes de défense russes. Cela permet ensuite à l'armée ukrainienne de les rééquiper pour de nouvelles missions.
Par ailleurs, il semblerait que les drones kamikazes ne peuvent pas être déroutés par les brouilleurs russes. Mais ce système est encore en cours de développement, précise «Michael».
Le spécialiste ne sait pas encore si ces vaisseaux représentent l'avenir.
Le principal avantage, selon lui, est que ce système augmente la portée des attaques. Si Russie venait à savoir que ses positions et son matériel de guerre peuvent être attaqués, elle les retirerait et augmenterait sa distance par rapport au front. Rien que cela serait déjà un gain, explique le commandant.
Même l'agence de presse publique russe Tass a dû admettre que la portée des petits drones avait augmenté. «Les forces armées ukrainiennes ont commencé à utiliser des drones FPV d'une portée allant jusqu'à 40 kilomètres dans pratiquement toutes les zones de la ligne de front», a déclaré à Tass l'expert militaire Vitaly Kiselev.
Traduit de l'allemand par Joel Espi