Catho ou non, je n'arrêterai pas d'écrire sur le pape
Si l'on en croit ce monsieur qui s'est glissé dans mes DM, écrire sur le pape, l'Eglise (ou les abus sexuels en son sein par exemple?) est un art réservé aux «citoyens catholiques». Ah bon. «I guess I never got the memo» (citer Miley Cyrus, check, voilà un bon lundi en perspective).
Voici donc l'article en question (👆🏾), le courriel de cet homme, et ma réponse, car si elle est adressée à ce monsieur, elle est valable pour quiconque aurait envie de dire à un(e) journaliste sur quels sujets il ou elle est en droit d'écrire ou non. «A bon entendeur», comme on dit dans les groupes Facebook après une embrouille.
Et si vous êtes athée, il y a les deux cantons laïcs de Genève et de Neuchâtel… ou alors la France.
Monsieur,
Je vous remercie pour votre courriel, qui m’a sincèrement réjouie: il illustre précisément pourquoi il est nécessaire et salutaire que des voix diverses – y compris, et peut-être surtout, celles qui ne se réclament pas d'un catholicisme militant – s'expriment sur des sujets touchant l’Eglise catholique.
Cette liberté fondamentale m'autorise à commenter l'actualité religieuse, liberté d’expression que je continuerai d’exercer pleinement, que cela vous plaise ou non, et ce, depuis n'importe quel canton – catholique, protestant, laïc ou imaginaire.
Quant à votre suggestion de me domicilier ailleurs, je vous remercie de votre sollicitude, mais je n'ai nul besoin de changer d'adresse pour écrire ce que je pense. Et je compte bien continuer à le faire, avec d'autant plus de conviction que certaines réactions confirment que ces textes sont nécessaires.
Enfin, en tant que femme, je revendique pleinement le droit d'interroger et de questionner la place qui est faite aux femmes dans toutes les sphères de pouvoir – religieuses incluses. Et je continuerai de le faire, avec ou sans votre bénédiction.
Je vous souhaite une bonne continuation – dans votre canton, votre siècle, et votre système de pensée.
Bien à vous,
Margaux Habert