Tout le monde le sait, les Américains adorent les pizzas et les théories du complot. Si personne n’a oublié le célèbre «Pizzagate», qui prétendait que le restaurant Comet Ping Pong à Washington était le QG d’un réseau pédophile plus ou moins lié à Hillary Clinton durant sa campagne de 2016, une autre combine a fait trembler Internet l'année dernière.
Son nom? Le «Pentagone Pizza Index». Autrement dit, un calcul réalisé au doigt mouillé et né durant la guerre froide, qui permettrait d’anticiper l’imminence d’un événement géopolitique majeur grâce à la pizza à l’emporter. (Si, si.)
Pour la faire courte: si un nombre conséquent d’employés du Pentagone ou du ministère de la Défense commandent soudain des pizzas en masse, ça veut dire qu’ils ne peuvent pas quitter leur poste et qu’un drame se prépare. Cette théorie, qui avait fait trembler une première fois les réseaux en 2024, refait violemment surface depuis les frappes dites «préventives» d’Israël, cette nuit, contre des cibles militaires et nucléaires de l'Iran.
Alors que l’on ignore encore quelles informations, et surtout à quel moment, Israël a fournies aux Américains avant de bombarder l’Iran, force est de constater que le «Pentagone Pizza Index» a très vite laissé des traces sur les forums, mais également sur X, où un compte dédié à la théorie a (en quelque sorte) prédit les frappes:
A l’inverse, si les bars qui jouxtent le haut commandement américain sont déserts, c’est forcément tout aussi louche, selon Pentagone Pizza Report, qui se base sur les informations fournies par Google: «Freddie's Beach Bar, le bar gay le plus proche du Pentagone, affiche une fréquentation anormalement faible pour un jeudi soir. Ce qui laisse présager une soirée chargée au Pentagone».
Cocasse, non?
Depuis quelques décennies, les correspondants américains au Pentagone «surveillent de près» les pizzerias du coin, comme le disait avec une pointe d’ironie Wolf Blitzer de CNN, dans les années nonante.
Furieusement américaine, cette théorie est pourtant d’origine... russe. A l’époque de la guerre froide, les services de renseignement de l’ex-URSS avaient toujours un œil sur les voitures de livraison de pizza qui gravitaient autour du Pentagone.
Bien que cette théorie n’ait pas été vérifiée scientifiquement, la corrélation entre événements militaires majeurs et orgies de pizzas dans les hautes sphères des Etats-Unis est bien réelle.
Et si Donald Trump imposait des Big Mac, pour changer un peu, et histoire de perturber les radars politico-gastronomiques de Vladimir Poutine?