Grand soleil, une eau à 20°C, bactéries et débit en baisse: les conditions étaient idéales pour le plongeon historique des trois personnages-clés des Jeux olympiques. Anne Hildago, le président du comité d'organisation (Cojo) Tony Estanguet et le préfet d'Ile-de-France, Marc Guillaume ont fait le grand saut mercredi matin.
Le trio n'était pas seul pour son grand plongeon: il était escorté par tout un cortège de nageurs, sans oublier des dizaines de journalistes venus du monde entier, qui se sont pressés sur les quais devant le bras Marie, face à l’Ile Saint-Louis, pour assister à ce moment attendu depuis des mois. «Plus de 150» d'entre eux avaient demandé une accréditation, preuve de l'intérêt suscité, a indiqué l'Hôtel de ville à l'AFP.
A 10 heures tapantes, la maire s'est donc jetée la première dans le grand bain, sous les applaudissements de la foule. Après avoir gratifié l'assistance d'un crawl très élégant, Anne Hidalgo a tôt fait de retrouver la plateforme, un grand sourire aux lèvres.
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Anne Hidalgo se baigne dans la Seine, 9 jours avant le début des JO de Paris pic.twitter.com/X02JVhrygT
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Première réaction?
«Lorsqu’on nettoie la Seine, bien sûr qu’on va permettre de préparer les JO, bien sûr qu’on va pouvoir se baigner après, mais on protège aussi les océans, pour les générations futures», a-t-elle déclaré à la presse, à l’issue de la baignade.
Cela dit, Anne Hidalgo et sa suite n'avaient plus grand-chose à risquer: la ministre des Sports et des Jeux, Amélie Oudéa-Castéra, avait déjà pris la température samedi matin déjà, en «catimini», volant son moment à la maire de Paris. Un crime de lèse-majesté, d'autant que les deux femmes entretiendraient une «mauvaise relation notoire», selon les médias français.
C’est peu dire que l’événement est attendu, après deux reports consécutifs. Le premier en raison de trop forts courants dans le fleuve, provoqués par de fortes pluies. Le second de courants d’extrême droite aux élections européennes qui ont poussé le président Emmanuel Macron à dissoudre l’Assemblée nationale.
Derrière son apparente trivialité, le sujet n'a rien d'anodin: c'était un véritable stress test pour les organisateurs des JO de Paris, qui en avaient fait un pilier de candidature. Après la cérémonie d'ouverture, les épreuves de triathlon (30 et 31 juillet, 5 août), natation marathon (8 et 9 août) et paratriathlon (1er et 2 septembre) doivent se tenir dans la Seine. (mbr)