Le 20 janvier, le 46e président américain ne se retrouvera pas seulement à la retraite. Il fera aussi une croix sur un salaire qui ferait saliver nombre de ses compatriotes: 400 000 dollars (environ 353 000 francs suisses), soit sacrément moins qu'un conseiller fédéral (457 000 francs suisse).
Un montant qui n'inclut toutefois pas le logement à la Maison-Blanche, les déplacements à bord d'Air Force One, de la limousine The Beast ou de l'hélicoptère Marine One, les indemnités de subsistance, les divertissements, le personnel et les nombreux avantages liés à cette noble fonction. Sans oublier les 100 000 dollars mis à disposition de chaque nouveau président pour redécorer à son goût la Maison-Blanche.
Alors qu'il s'apprête à faire ses cartons et à quitter Washington, Joe Biden n'a toutefois pas de grandes inquiétudes à avoir. Son train de vie et ses (très) vieux jours sont assurés, grâce à une retraite généreuse. Une retraite qu'il doit à son prédécesseur, Harry Truman.
En effet, fut une époque où le président américain ne touchait pas un sou une fois son mandat terminé. C'était sans compter sur le 33e président des Etats-Unis, qui prétextera une «situation économique difficile» au président de la Chambre des représentants en 1957, pour obtenir un soutien financier.
Maniant comme nul autre l'art de la pression, il précise qu'il sera bien obligé de se tourner vers le secteur privé ou vers une autre source de financement, indigne d'un ancien président, si sa demande n'est pas satisfaite.
Pour l'anecdote, la légende de la «pauvreté» d'Harry Truman a été démythifiée depuis. Selon les historiens, à la fin de son mandat en 1953, il se trouvait tout de même à la tête d'une fortune de 58 millions de dollars actuels.
Cela mènera à l’adoption de la loi sur les anciens présidents de 1958, qui instaure le système de pension, d’indemnités et de frais de bureau encore en vigueur aujourd’hui. Il comprend une rente de base de 246 424 dollars, auxquels s'ajoute de l'argent pour le personnel de bureau, les locaux, les déplacements, les loisirs et les fournitures.
Mais ce ne sera pas la seule pension que Joe Biden touchera. Il a également été vice-président de Barack Obama pendant huit ans et sénateur du Delaware pendant 36 ans. Qui plus est, il a rejoint le Sénat pour la première fois en 1973 et qu'il bénéficie donc d'un accès à un régime de retraite fédéral très généreux, le «Civil Service Retirement System», fermé aux nouveaux arrivants en 1984.
Selon les estimations du média financier MarketWatch, les trois pensions cumulées représenteront une coquette somme de 413 000 dollars par an - soit plus que ce qu'il gagnait en tant que président. Sans oublier d'y ajouter une fortune personnelle estimée par Forbes à environ 10 millions de dollars.
Vous avez compris, Joe Biden sera libre de couler des jours paisibles dans son Delaware bien-aimé, l'argent ne devrait pas être son principal souci. Le retour à la vie civile, en revanche...