C'est ce qu'on appelle une surprise. Selon le New York Times, Kamala Harris ne figurait pas sur la feuille de renseignements distribuée aux médias avant le prestigieux évènement du 5 mai.
Ce qui n'a pas empêché l'ex-vice-présidente de Joe Biden de se rendre au gala, ni vu ni connu, sans poser sur le tapis rouge au préalable.
Flanquée de son mari, Doug Emhoff, la démocrate portait une robe asymétrique Off-White imaginé par Ib Kamara, qui a repris les rênes de la marque après le décès prématuré de son fondateur, Virgil Abloh.
Si Kamala Harris n'est pas la première personnalité politique à assister à cet évènement prestigieux, les élus sont une espèce plutôt rare au Met Gala. Etant donné le coût du billet (75 dollars), la plupart à avoir tenté le coup ont été taxés d'élitisme (même la représentante Alexandria Ocasio-Cortez avec sa célèbre «robe Tax The Rich» n'avait pas suffi à apaiser les foudres populaires, en 2021).
Pas sûr que cette apparition, même discrète, arrange vraiment les choses pour Kamala Harris, dont certains critiques attribuent sa défaite à l'élection présidentielle à la perception qu'elle et son parti étaient «déconnectés».
Ceci dit, au moins, l'ancienne procureure de Californie avait la certitude de ne pas croiser son rival Donald Trump. L'organisatrice du Met, Anna Wintour, rédactrice en cheffe de Vogue et accessoirement généreuse donatrice démocrate, avait affirmé sur un late-show en 2017 qu'elle «ne réinviterait jamais».
Reste que la seconde incursion de Kamala Harris sur la scène publique en moins d'une semaine (elle a prononcé un discours lors d'un autre gala mercredi dernier, ainsi que lors du Leading Women Defined Summit, début avril), pose plusieurs questions. Simple manière de se rappeler au bon souvenir des riches et puissants? Ou lancement de son prochain acte politique? Probablement les deux. (mbr)