Donald Trump a raccroché au nez de Kim Kardashian
🌑 L'affaire avait fait un sacré tintamarre. Alice Marie Johnson, condamnée à la perpétuité en 1996 pour trafic de cocaïne (entre autres), est bruyamment graciée par Donald Trump himself. Nous sommes le 6 juin 2018, Alice, 63 ans à l'époque, est libérée et Kim Kardashian crie victoire. C'est la star qui a permis ce coup de force (et de projecteur), après avoir négocié avec le président en one to one dans le Bureau ovale.
Durant les semaines qui suivaient l'événement, les médias américains s'en sont donné à coeur joie pour décortiquer les dessous de cette rencontre improbable. On disait notamment que Trump s'en fichait pas mal de la célèbre influenceuse, mais qu'un coup aussi médiatisé pouvait lui ouvrir les portes d'un électorat afro-américain inatteignable.
Pour réussir une telle prouesse, Madame Kardashian a bien sûr fait chauffer son carnet d'adresses. Et, surprise, c'est son lien avec la «petite princesse» de Donald, sa fille Ivanka, qui fit grandement accélérer les choses. Son mari, Jared Kushner, alors haut conseiller du beau-père à la Maison-Blanche, bossait précisément sur la réforme carcérale. Deux coups de fil est c'était plié. Même si le Tout-Hollywood, passablement anti-Trump, a pesté contre ce qu'ils considéraient comme le «baiser du diable». Kim n'en avait cure.
Tout est bien qui finit bien?
Of course not!
Car si Donald Trump a bien voulu jouer le coup de (la) grâce présidentielle pour Alice Marie Johnson, c'est qu'il attendait un retour d'ascenseur de l'ex-femme de Kanye West. Une petite compensation, quoi. Oh, non, ce n'est pas ce que vous croyez: le milliardaire, dans un doux moment de faiblesse sportive, aurait demandé à Kim de convaincre quelques stars... de la NFL de passer le voir à Washington, comme ça, à la fraîche, histoire de frimer un peu.
Hélas, et malgré toute la bonne volonté de la businesswoman bankable, tous les joueurs ont décliné l'invitation, jugeant Trump «toxique». Cette histoire, c'est le journaliste américain Jonathan Karl qui la raconte, dans le troisième tome de sa trilogie sur Trump, intitulé Tired of Winning: Donald Trump and the End of the Grand Ole Party et qui est sorti ce mardi.
Mais attendez, ce n'est pas terminé. Quelques mois après l'élection de Joe Biden, convaincue qu'avec Donald c'était encore l'amour fou, Kim Kardashian aurait contacté sa garde rapprochée de Mar-a-Lago pour «un autre appel à la clémence».
Mauvaise idée...
Quand soudain:
Mardi, les porte-paroles du candidat républicain se sont empressés de réagir aux propos révélés dans le bouquin: «Cette saleté de fiction mérite qu'on l'utilise comme PQ!» De quoi torcher pour de bon la belle amitié de Kim et d'Ivanka? Pas le moins du monde! Les deux quadras se fréquentent comme jamais, et pas plus tard qu'il y a trois semaines, lors de la sauterie d'anniversaire de la star. (Une fête dans laquelle Marine aurait adoré fourrer son nez, mais… chut.)
Ah, les daddy issues...
La conspiration du jour
Toujours selon le bouquin du journaliste d'ABC News, on apprend que Donald Trump n'est pas seulement un pourvoyeur de théories fumeuses, mais une pauvre victime. En 2021, bien après sa défaite face à Joe Biden, le mauvais perdant est tombé violemment dans le panneau.
Un petit groupe de comploteurs d'extrême droite, proche du mouvement Qanon, a réussi à lui faire croire qu'il pourrait tranquillement réintégrer le Bureau ovale, à une date précise: le 13 août 2021. En quel honneur? «Des téraoctets de preuves seront révélés au monde, lors d'un symposium de trois jours organisé dans le Dakota du Sud, juste avant cette date», nous dit le bouquin.
En juin 2021, sur de son coup, Trump balance un communiqué de presse qu'il conclut par un mystérieux «2024 ou avant!». Titillé, Jonathan Karl décide de le joindre par téléphone, histoire de rassasier sa curiosité.
Le journaliste:
Trump:
Bon, on comprend pourquoi Donald a marché dans la combine. A l'origine de cette fantastique conspiration, on trouve un ancien accro au crack, ultra-MAGA et puissant vendeur de coussins et de pantoufles: l'homme d'affaires Mike Lindell, surnommé «The Pillow Guy» (l'homme oreiller).
On ne peut pas faire plus fiable, franchement.
C'est ce qu'on appelle une histoire à dormir debout.
L'assistant du jour
Johnny McEntee était l'homme à tout faire du président Trump. Celui qui le suivait à la trace, portait ses sacs et s'assurait que tous les employés de l'administration faisaient allégeance à son patron. On le surnommait d'ailleurs «The Body Guy», tant son omniprésence (physique) avait marqué les esprits.
Durant les derniers instants de la présidence du milliardaire, son cahier des charges a subi un vertigineux bouleversement. Comme on s'envoie un dernier verre avant de rentrer, Trump voulait se payer une dernière salve de politique étrangère avant de quitter la Maison-Blanche. Mais quoi? Et comment?
C'est là que McEntee entre en scène. Le jeune trentenaire rédigea une liste de tâches, sur laquelle figurait le retrait des troupes américaines d’Afghanistan, d’Irak, de Syrie et d’Afrique. Rien que ça.
Problème: non seulement McEntee ignorait comment rédiger un truc pareil, mais on lui a conseillé de «trouver un vieux mémorandum de décision présidentielle et de simplement le copier-coller». Une fois signé par Trump, ce document explosif s'est «retrouvé sur le bureau de Kash Patel, le nouveau chef de cabinet par intérim du secrétaire à la Défense». Un vent de panique s'est alors emparé des hautes sphères du Pentagone, nous révèle le livre de Jonathan Karl.
Allez, on laisse le mot de la fin au journaliste d'ABC News, parce que c'est savoureux: «Dès que Donald Trump s'est rendu compte qu'un retrait de l'Afghanistan exigerait plus de travail que de demander à McEntee de griffonner une note, il l'a complètement abandonné».
Flemmard, va.
Le décès du jour
Maryanne Trump Barry, la soeur aînée de Donald, est décédée lundi dans la nuit, à l'âge de 86 ans. Vers 4 heures du matin, la police l'a retrouvée sans vie, dans son appartement de la Cinquième Avenue, après un appel d'urgence.
Nommée par Bill Clinton en 1999, elle fut durant plus de vingt ans la juge principale à la Cour d’appel des Etats-Unis pour le troisième circuit. Maryanne a toujours été proche de son frère. Enfin... jusqu'au début de son mandat de président.
Parce qu'après...