Le pape argentin, mort lundi à l'âge de 88 ans, avait déclaré fin 2023 qu'il souhaitait être inhumé dans cette basilique plutôt que dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, une première depuis plus de trois siècles.
Le saint-Père s'était confié au vaticaniste espagnol Javier Martinez-Brocal dans son livre El Sucesor (Le Successeur, 2024).
Sept papes sont déjà inhumés dans cette basilique, dont le dernier, Clément IX, en 1669, ainsi que des personnages célèbres, comme le Bernin, architecte et sculpteur, auteur notamment de la colonnade de la place Saint-Pierre.
Jorge Bergoglio, très attaché au culte de la Vierge Marie, avait l'habitude de se recueillir dans cette basilique, qui fait officiellement partie du territoire du Vatican, à la veille et au retour de chacun de ses voyages à l'étranger.
L'intérieur garde un aspect proche des origines: la nef centrale est bordée de 40 colonnes ioniques et de mosaïques exceptionnelles.
Selon la tradition, la Vierge serait apparue dans un rêve à un riche patricien romain, Giovanni, et au pape Libère (352-366), demandant la construction d'une église en son honneur et aurait indiqué le site choisi en y faisant tomber de la neige un 5 août.
Il ne reste rien de cette première église, financée par Giovanni, selon le Vatican.
L'église actuelle, l'une des quatre basiliques pontificales de Rome, fut construite vers 432 à la demande du pape Sixte III sur la colline de l'Esquilin.
Elle abrite certaines des plus précieuses reliques du catholicisme, dont une icône attribuée à saint Luc représentant la Vierge Marie tenant dans ses bras l'enfant Jésus.
La basilique abrite aussi des morceaux de bois provenant du berceau de l'enfant Jésus. Des études récentes ont permis de les dater scientifiquement de la période de naissance de Jésus, selon le site de la basilique. Ils sont conservés dans un reliquaire en cristal de roche en forme de berceau. (ats)