Le plus long téléphérique d'Europe va être inauguré en plein Paris
Ce n'est pas une nouvelle attraction touristique, mais un projet qui vient compléter l'offre de transport en commun en région parisienne. Dès ce samedi 13 décembre, le Câble C1 servira aux pendulaires de la région d'Ile-de-France, qui compte environ 12 millions d'habitants. Le téléphérique relie quatre communes du sud-est de Paris.
L’objectif est de connecter ces zones de banlieue au réseau de transports en commun. La ligne 8 du métro venant de Paris qui dessert par exemple les arrêts Bastille, Opéra ou Invalides s'arrête à Créteil (92 000 habitants). Pendant des années, les urbanistes ont tenté de prolonger cette ligne vers les banlieues, mais ils ont échoué en raison de la grande densité du bâti et des coûts liés à la construction de tunnels. D’où l’idée de se déplacer au-dessus de la ville.
Les téléphériques urbains existent ailleurs
Dans certaines villes d’Europe (Londres, Barcelone, Toulouse) et d’Amérique latine (La Paz, Mexico, Medellin), il existe déjà des téléphériques urbains. Avec ses 4,5 kilomètres, le Câble C1 bat des records. Amsterdam envisage d’ailleurs actuellement de construire un téléphérique à câbles horizontaux.
Le Câble C1 parisien sera inauguré et mis en service ce samedi vers midi. On pourra rejoindre en 17 minutes la station terminus jusqu’à Créteil, où attend le métro parisien. Jusqu’ici, les pendulaires devaient souvent passer plus d’une heure en bus ou en voiture, coincés dans des bouchons sur des autoroutes urbaines saturées.
Les 105 cabines offrent dix places chacune, et peuvent également accueillir vélos, poussettes et fauteuils roulants. Environ 11 000 passagers par jour pourront l'utiliser et la capacité pourra être augmentée si nécessaire.
Le coût de la ligne, cabines comprises, s’élève à 138 millions d’euros (un peu plus de 128 millions de francs), soit à peine plus que l’estimation initiale de 132 millions. Cette maîtrise des coûts est due au recours à des entreprises expérimentées dans la construction de réseaux de transport par câble urbains. Le maître d’œuvre a été la société Doppelmayr, basée en Autriche. Elle affirme avoir également maîtrisé le principal défi technique: le vent.
Traduit de l'allemand par Anne Castella
