Plus de 800 personnes ont été arrêtées. Image: EPA
Dimanche, la police birmane a ouvert le feu sur une centaine de manifestants pro-démocratiques. 18 personnes sont décédées.
Les forces de l'ordre usent de méthodes de plus en plus meurtrières pour contrer les manifestations pro-démocratiques. Dimanche, la Birmanie est marquée par au moins 18 morts. Un bilan que le pays n'avait pas connu depuis le coup d'Etat le 1er février.
Quatre personnes ont péri et une vingtaine d'autres ont été blessées dans la ville côtière de Dawei, située dans le sud du pays. Un secouriste volontaire a expliqué que les trois victimes avaient été «touchées par des tirs à balles réelles», alors que les blessés avaient été «atteints par des munitions en caoutchouc».
Les travailleurs de la santé déplorent également deux autres morts à 80 kilomètres au nord-est de Rangoun. Au centre, un manifestant, grièvement blessé par un projectile qui a transpercé son casque et qui s'est logé dans son cerveau, se trouve actuellement dans un état critique.
Un secouriste volontaire.
Plus de 800 personnes ont été arrêtées, inculpées ou condamnées depuis le coup d'Etat, selon une ONG d'aide aux prisonniers politiques (AAPP). Mais ce chiffre devrait exploser au sortir du week-end, des médias officiels faisant état de 479 arrestations pour la seule journée de samedi.
Human Rights Watch s'est exprimé en déclarant que l'escalade de recours à la force létale était «scandaleuse et inacceptable» et devait donc être «immédiatement stoppée». (ats/mndl)