Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a déclaré être «profondément inquiet» face à des scènes de violences en Irlande du Nord. La police, à Belfast, a été attaquée et des bombes artisanales ont été lancées de part et d'autre des camps de militants qui s'affrontent. Les incidents ont eu lieu entre un quartier catholique et un autre protestant.
Les forces de l'ordre ont demandé à la population d'éviter plusieurs quartiers de la ville où des rassemblements avaient lieu. Elle confirme en outre qu'un photojournaliste a été agressé, signale la BBC.
L'Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni, connaît une nouvelle poussée de violences depuis plusieurs jours. Une quarantaine de policiers ont déjà été blessés durant la période pascale. Selon les services de sécurité, les participants aux émeutes sont des militants protestants, loyalistes, qui sont aussi impliqués dans le trafic de stupéfiants.
I am deeply concerned by the scenes of violence in Northern Ireland, especially attacks on PSNI who are protecting the public and businesses, attacks on a bus driver and the assault of a journalist. The way to resolve differences is through dialogue, not violence or criminality.
— Boris Johnson (@BorisJohnson) April 7, 2021
Les tensions en Irlande du Nord se sont accrues les jours passés à la suite d'une décision controversée. En effet, 24 membres du parti républicain Sinn Fein n'ont pas été poursuivis en justice, dont la vice-première ministre Michelle O'Neill, pour leur participation aux funérailles d'une ancienne figure de proue de l'Armée républicaine irlandaise (IRA) en juin 2020.
Mais les rassemblements violents s'inscrivent aussi dans un contexte de mécontentement croissant en Irlande du Nord au sujet des conséquences du Brexit. Les unionistes, partisans du maintien dans le Royaume-Uni, rejettent le protocole négocié entre Londres et Bruxelles qui introduit des contrôles sur les marchandises arrivant en Irlande du Nord depuis la Grande-Bretagne. (ats)