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Nouvelle poussée de violences en Irlande du Nord

Nouvelle poussée de violences en Irlande du Nord

De nouvelles émeutes ont éclaté, mercredi soir, à Belfast, dans la capitale d'Irlande du Nord, où un bus a été incendié.
08.04.2021, 04:0308.04.2021, 06:08
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Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a déclaré être «profondément inquiet» face à des scènes de violences en Irlande du Nord. La police, à Belfast, a été attaquée et des bombes artisanales ont été lancées de part et d'autre des camps de militants qui s'affrontent. Les incidents ont eu lieu entre un quartier catholique et un autre protestant.

Les forces de l'ordre ont demandé à la population d'éviter plusieurs quartiers de la ville où des rassemblements avaient lieu. Elle confirme en outre qu'un photojournaliste a été agressé, signale la BBC.

L'Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni, connaît une nouvelle poussée de violences depuis plusieurs jours. Une quarantaine de policiers ont déjà été blessés durant la période pascale. Selon les services de sécurité, les participants aux émeutes sont des militants protestants, loyalistes, qui sont aussi impliqués dans le trafic de stupéfiants.

Les tensions en Irlande du Nord se sont accrues les jours passés à la suite d'une décision controversée. En effet, 24 membres du parti républicain Sinn Fein n'ont pas été poursuivis en justice, dont la vice-première ministre Michelle O'Neill, pour leur participation aux funérailles d'une ancienne figure de proue de l'Armée républicaine irlandaise (IRA) en juin 2020.

Qu'est-ce que l'IRA?

L'Irish Republican Army (IRA), désigne plusieurs factions paramilitaires irlandaises. L’idéologie commune consiste à agir pour obtenir l’indépendance de l’Irlande, ainsi que la réintégration de l’Irlande du Nord à l’Irlande du Sud. Ils ne cessent de réclamer l’indépendance de l’Irlande, ainsi que la liberté de créer une République autonome… mais sans succès.
De plus, le refus de l’IRA de déposer totalement les armes laisse en suspens les possibilités d’une pacification totale. En effet, les «Accords du Vendredi Saint» excluent toute démilitarisation des forces britanniques en Irlande du Nord. Face à ce refus, l’IRA considère qu’il est alors hors de propos de déposer les armes.

Conséquence du Brexit

Mais les rassemblements violents s'inscrivent aussi dans un contexte de mécontentement croissant en Irlande du Nord au sujet des conséquences du Brexit. Les unionistes, partisans du maintien dans le Royaume-Uni, rejettent le protocole négocié entre Londres et Bruxelles qui introduit des contrôles sur les marchandises arrivant en Irlande du Nord depuis la Grande-Bretagne. (ats)

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