Après Shein, 6 nouveaux sites ont été dénoncés à la justice française
Dans le sillage de Shein, le gouvernement a signalé 6 nouvelles plateformes Internet à la justice, dont cinq (AliExpress, Joom, eBay, Temu, Wish) pour la vente de produits illégaux, a annoncé vendredi le ministre français du commerce Serge Papin au Parisien.
La répression des fraudes (DGCCRF) a découvert «qu'AliExpress et Joom vendaient aussi des poupées pédopornographiques» et que Wish, Temu, AliExpress et eBay «vendaient des armes de catégorie A, comme des poings américains et des machettes», a déclaré le ministre.
Par ailleurs, Wish, Temu et Amazon «ne respectaient pas leurs obligations de filtrage des mineurs aux images à caractère pornographique», a-t-il ajouté. Interrogé sur le lancement d'actions judiciaires, Serge Papin a poursuivi:
«S'agissant de Shein nous avons en plus demandé sa suspension à la justice», a-t-il rappelé. «Toute plateforme qui aura commercialisé des articles illicites aura le même traitement», a prévenu Serge Papin, ce qui ne correspond pas aux griefs à l'encontre du géant américain Amazon, pointé lui pour des mesures de filtrage insuffisantes. «Les dossiers sont soit déjà déposés, soit en passe de l'être».
Sollicité par l'AFP, eBay a assuré continuer «à oeuvrer sans relâche pour empêcher la vente d'objets interdits sur sa plateforme» et «coopérer» avec «les autorités de régulation françaises sur ce sujet». Les autres plateformes (hors Shein) contactées par l'AFP n'avaient pas donné suite vendredi soir.
La semaine dernière, le gouvernement avait annoncé avoir constaté la vente de produits illicites sur d'autres plateformes que Shein et promis de «nouvelles procédures à leur encontre». Cela faisait suite à la révélation de la vente sur Shein de poupées sexuelles ressemblant à des fillettes, puis d'armes de catégorie A.
Shein a supprimé de son site tous les produits illicites, échappant pour l'heure à une suspension en France, mais est toujours sous le coup de procédures judiciaires. (ats/afp)
