Genève: la rencontre Ukraine-USA se prépare
Le secrétaire d'Etat Marco Rubio et l'émissaire diplomatique de Donald Trump, Steve Witkoff, doivent arriver dimanche à Genève pour discuter du plan du président américain avec les Ukrainiens, a confirmé à l'AFP un responsable américain.
Ce responsable a également indiqué que le secrétaire américain à l'Armée Daniel Driscoll, qui a été reçu jeudi à Kiev par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, était lui déjà arrivé samedi en Suisse. Il a précisé:
Celui-ci aura lieu entre Américains et Ukrainiens.
L'objectif est d'aboutir à une solution qui puisse être rapidement approuvée par les présidents américain et ukrainien, a affirmé à Keystone-ATS un responsable américain. Il a ajouté:
En revanche, la source américaine affirme qu'aucune rencontre avec des représentants européens n'est prévue à ce stade lors de ces pourparlers qui auront lieu à la mission américaine à Genève et sont prévus sur une journée seulement. Ni aucun engagement avec la presse.
Plusieurs sources avaient fait état d'une participation européenne. Le président du Conseil européen Antonio Costa a convié les dirigeants des 27 Etats membres à une réunion lundi pour aborder les conclusions de cette réunion.
Le plan de Trump ne plaît pas à Kiev
Ce document en 28 points est vu avec une grande inquiétude à Kiev puisqu'il reprend plusieurs exigences clés de la Russie, à savoir que l'Ukraine lui cède des territoires, accepte une réduction de la taille de son armée et renonce à intégrer l'Otan. Il offre cependant des garanties de sécurité occidentales à Kiev pour prévenir toute nouvelle attaque russe.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a repoussé vendredi ce plan, que Donald Trump et Vladimir Poutine le pressent d'accepter, assurant qu'il allait proposer des «alternatives» aux Américains.
Volodymyr Zelensky a de son côté signé un décret formant la délégation qui sera chargée de participer aux pourparlers avec Washington, et dans le futur avec Moscou.
Celle-ci sera menée par son bras droit, le chef de la présidence Andriï Iermak, et comprendra entre autres secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien, Roustem Oumerov, les chefs des services de sécurité et de renseignement et le chef d'état-major. Soit une délégation essentiellement militaire.
Il va falloir réagir
Donald Trump a donné jusqu'au 27 novembre, jour de la fête de Thanksgiving, à Volodymyr Zelensky pour donner sa réponse aux solutions proposées. Le président américain a lancé:
Vladimir Poutine a de son côté estimé vendredi que le texte américain «pouvait servir de base à un règlement pacifique définitif» du conflit lancé en 2022. Il s'est dit prêt à une «discussion approfondie de tous les détails» du texte élaboré par Washington.
En cas de refus ukrainien, il a menacé de poursuivre les conquêtes territoriales sur le front, où son armée a l'avantage.
Réunis au sommet du G20 à Johannesbourg, 11 pays principalement européens ont estimé dans une déclaration que le plan américain «requerra du travail supplémentaire», craignant qu'il ne laisse l'Ukraine «vulnérable à de futures attaques». (joe/afp)
