Six membres du comité de défense de la cheffe du Parti destourien libre (PDL), qui se revendique de l'héritage des autocrates Habib Bourguiba et Zine El Abidine Ben Ali, ont soumis son dossier à l'autorité électorale Isie, selon la radio Mosaïque FM. Les postulants ont jusqu'à mardi 19 heures pour candidater.
Le parcours vers la présidentielle s'annonce semé d'embûches, selon les experts, pour les rivaux potentiels du président Saïed, élu démocratiquement en 2019 mais auteur d'un coup de force il y a trois ans. Il briguera un deuxième mandat.
Les critères d'acceptation sont draconiens: il faut le parrainage de dix parlementaires ou 40 présidents de collectivités locales - largement acquis à l'actuel dirigeant - ou de 10 000 électeurs à raison d'au moins 500 signatures par circonscription. Selon les experts, cela est difficile à obtenir.
Virulente critique à la fois du président actuel et du parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha, Abir Moussi, une ancienne députée de 49 ans, avait été arrêtée le 3 octobre devant le palais présidentiel de Carthage. Selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets promulgués par Kaïs Saïed.
Elle fait l'objet d'accusations graves dont celles «d'attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement», soupçonnée d'avoir voulu rétablir un régime similaire à celui de Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.
D'autres figures de l'opposition en détention, comme Issam Chebbi et Ghazi Chaouachi, accusés de complot contre l'Etat, avaient annoncé leur intention de postuler à la présidentielle. Mais ils ont jeté l'éponge faute d'avoir obtenu une procuration spéciale pour être représentés pendant la procédure. (ats/vz)