Depuis cinq ans, c'est devenu un refrain quotidien. Pas un jour ne passe sans qu'un expert de la monarchie ne prenne la plume ou le micro sur un plateau télévisé pour soupirer à quel point, «malheureusement», «pfiouuuu», «hélaaaaaas»... tout espoir de réconciliation entre les deux frères est une chimère.
Ce mardi, c'est à Hilary Fordwich qu'on doit un nouveau rappel (pas franchement indispensable) de l'état des liens entre les princes Harry et William. Des propos tenus sur Fox News Digitial et aussitôt repris avec délice par Page Six, farouchement pro-Windsor. A en croire la journaliste, Meghan Markle est la seule responsable de la réticence de William à renouer avec son cadet.
«Leurs inquiétudes sont fondées», affirme la journaliste, quant au manque de confiance de la part de la famille royale à l'égard du duc et de la duchesse de Sussex, exilés en Californie.
Au magazine américain de rappeler également les propos d'Ingrid Seward, fondatrice du magazine spécialisé Majesty et fine connaisseuse des Windsor: «Le point faible, c'est vraiment Meghan», abonde l'auteure. «Elle est profondément détestée par de nombreux monarchistes de ce pays. Ils la considèrent comme très… nuisible à la famille royale. Et je pense que beaucoup d'Américains partagent ce sentiment.»
Pendant ce temps, le magazine People, pourtant proche du clan d'Harry et Meghan, a rapporté récemment que les deux frères continuent de suivre «des chemins séparés» sans aucune communication entre eux. «Le fossé est profond et durable», a confirmé de son côté le journaliste chevronné Robert Lacey, auteur de plusieurs livres sur la famille royale britannique. «A mon avis, il ne changera pas tant qu'Harry n'aura pas pris de mesures et présenté ses excuses.»
Des sources proches du dossier indiquent au média que les appels et les messages de Harry à William sont restés sans réponse.
Et ils risquent probablement de le rester longtemps, si les experts royaux et les médias continuent de jeter leur venin sur les cendres d'une situation personnelle déjà tellement compliquée. Au lieu de rappeler sans arrêt à quel point l'héritier du trône devrait se méfier de son plus jeune frère, mieux vaudrait-il sans doute rappeler les nombreuses mains tendues ces derniers mois du côté californien.
«J'aimerais beaucoup me réconcilier avec ma famille. Ça ne sert à rien de continuer à se battre», clamait ainsi Harry en mai dernier, dans un appel aux accents désespérés, sur la BBC.
Son appel a peut-être été entendu. Pour rappel, le mois dernier, les représentants de chaque clan se sont rencontrés dans un club privé Londres pour une conversation. Une première avancée décisive, même si aucun membre de l'équipe de William n'était présent.
«Je pense qu'Harry est… très attristé de ne pas avoir réussi à se réconcilier, au moins avec son père», a indiqué, à juste titre, l'auteure Ingrid Seward à Fox News Digital. «Mais ce n'est pas que son père ne l'aime pas. C'est parce qu'il ne fait pas confiance à son fils pour ne pas répéter ce qu'il dit. Il ne peut pas laisser cela arriver.»
«C'est dans la nature humaine d'éviter la confrontation. Si on ne peut pas la gérer, qu'on ne sait pas comment, ou qu'il n'y a aucun moyen de la gérer, on l'évite. Et c'est facile à faire quand on a une vie très chargée.»
Avant de conclure, avec une nuance qui a manqué cruellement dans le discours des médias ces dernières années: «J'ai le sentiment que cela ne durera pas éternellement. J'ai juste le sentiment qu'à un moment donné… ils commenceront à se rapprocher.»
Ne reste plus qu'à attendre et observer. Et cesser de piétiner sur les ultimes espoirs de rabibochage entre les deux frangins.