«Monsieur Gonzalez est le président élu et légitime du Venezuela», a déclaré le ministre péruvien des Affaires étrangères Javier Gonzalez-Olaechea sur la chaîne publique TV Peru Noticias.
Nicolas Maduro, 61 ans, a été officiellement proclamé lundi président du Venezuela, après l'annonce de résultats par le CNE. Accusé d'être aux ordres du pouvoir, le CNE a affirmé que Maduro avait obtenu 5,15 millions de voix (51,2%) devant Edmundo Gonzalez Urrutia, 4,5 millions de voix (44,2%).
Dans la foulée, l'opposition a dénoncé une «fraude massive» et une partie de la communauté internationale a rejeté les résultats du CNE. «Il est clair qu'il y a une volonté de frauder de la part du parti au pouvoir au Venezuela», a déclaré le ministre péruvien des Affaires étrangères Javier Gonzalez-Olaechea à la radio péruvienne RPP.
Le ministère péruvien des Affaires étrangères a ordonné à son personnel diplomatique de quitter le pays «dans les 72 heures» avant que le régime vénézuélien ne prenne des «décisions graves et arbitraires».
De son côté, le gouvernement de Maduro a annoncé fermer ses représentations diplomatiques en Argentine, République dominicaine, Uruguay, Chili, Costa Rica, Panama et au Pérou. Les personnels diplomatiques de ces sept pays ont également été priés de quitter le Venezuela pour ne pas avoir reconnu sa victoire.
Ces sept pays d'Amérique latine, ainsi que l'Equateur et le Paraguay, avaient demandé dans une déclaration commune une révision complète des résultats des élections de dimanche.
Au moins 12 personnes sont mortes et des centaines d'autres ont été blessées lors des manifestations anti-Maduro qui ont débuté lundi, selon l'ONG Foro penal. (sda/ats/afp)