Société
Travail

Augmentation de salaire en 2023: c'est quoi le «loud quitting»

Cette personne est à deux doigts de faire du rage applying.
Cette personne est à deux doigts de faire du rage applying.Image: shutterstock

«Si je n'ai pas une augmentation, je démissionne»

Sur les réseaux sociaux, la mode est au loud quitting, soit «démission bruyante». Avant ça, d'autres trends mettaient en avant le fait de s'échapper d'une manière ou d'une autre de son job. Des tendances qui disent beaucoup de notre époque.
14.03.2023, 17:1015.03.2023, 09:21
Plus de «Société»

Vous connaissez cette tendance du loud quitting? Vous avez peut-être vu votre collègue marcher vite et fort, l'air conquérant, en direction du bureau de la chefferie. Et à travers une porte mal fermée, vous entendez: «Boss, si tu ne me donnes pas 800 francs de plus, je démissionne et m'en vais travailler à la concurrence!» C'est en tout cas ce que dépeignent de nombreuses vidéos sur les réseaux sociaux. Loud quitting, en français, «démission bruyante». Sauf qu'il ne s'agit pas vraiment de démissionner. On vous a perdu?

Loud quitting... What?

Cette tendance du loud quitting est en fait une manière un peu théâtrale d'exiger quelque chose auprès de sa hiérarchie. De meilleures conditions, un salaire plus élevé, une place de parking plus près de l’entrée ou un bureau avec vue… Le tout avec panache, en tapant (métaphoriquement ou pas) du poing sur la table et en menaçant de démissionner si on n'obtient pas ce qu'on veut. Un comptable pourrait exiger une nouvelle chaise qui tourne, un prof de yoga, des tapis qui ne sentent pas la transpi... Chez watson, par exemple, on pourrait exiger une machine à barbapapa (on a les combats qu'on mérite).

Moi pendant les séances de rédaction.

Il faut toutefois être assez sûr de son coup. Si on va dire à ses chefs «dans telle boîte, pour le même job, ils m’ont proposé 800 francs de plus», on peut très bien s’entendre dire:

«OK, salut, bonne continuation»
Vos chefs, ravis de vous voir enfin débarrasser le plancher sans même vous virer.

Pour parvenir à ses fins sur une augmentation de salaire par exemple, on peut mettre en avant ses compétences, le fait qu'on accomplit plus de tâches que ne l'exigeait le poste à l'origine, que ça fait longtemps qu'on est là. Le tout, c'est d'être convaincu (et convaincant).

Loud quitting, quiet quitting, rage applying...

Sur les réseaux, le loud quitting est très tendance depuis quelques semaines. Dans le même esprit, on trouve aussi par exemple le «rage applying». Là pour le coup, c’est le fait de postuler un peu partout pour pouvoir quitter son entreprise à tout prix.

Avant ça, il y a quelques mois, un autre phénomène avait bien fait parler de lui, c’est le quiet quitting. Comme pour le loud quitting, il n’est pas question de démissionner pour de vrai, mais au lieu d’exiger de meilleures conditions façon coup de poker, le quiet quitting consiste à ne faire plus que le strict minimum, comme ne pas lire ses mails en dehors des heures de bureau, ne plus faire d’heures supp’, ne plus s’impliquer dans la vie de l’entreprise, ne plus aller aux apéros avec les collègues… Bref, faire juste ce pourquoi on est payé.

C'est bien ou c'est pas bien, au final?

Ce sont en tout cas des tendances qui en disent long sur l’ambiance au travail et la perception qu’on en a, surtout chez les jeunes: ces phénomènes touchent beaucoup la Gen Z, et dans une plus petite mesure, les Millennials. Ça ne veut pas dire que ces catégories ne veulent plus travailler, mais en tout cas, plus comme avant. Des exemples? Certaines boîtes introduisent la semaine de quatre jours, pour ne pas résumer sa vie à métro-boulot-dodo.

Car à lire différentes études sur le sujet, pour une partie de ces jeunes générations, travailler, ça n’est plus forcément un critère de réussite. C’est obligatoire, c’est tout. Alors que nos grands-parents se félicitent d’avoir trimé dur toute leur vie, aujourd’hui, on aspire à autre chose, et toutes ces tendances comme le «loud quitting» le prouvent. Et entre nous, ce n'est peut-être pas plus mal...

Mum's party
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Stéphane Plaza est sorti libre de sa garde à vue
Le célèbre animateur a été arrêté lundi soir à son domicile dans le cadre d’une enquête sur un réseau de cocaïne. Il a été libéré près de 24 heures plus tard.

Lundi soir, l’animateur Stéphane Plaza a été interpellé à son domicile de Bougival (Yvelines) par les enquêteurs de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis dans le cadre d’une enquête sur un trafic de stupéfiants, rapporte Le Parisien. L’homme de 54 ans est soupçonné d’être un client régulier du réseau. Lors de la perquisition, un gramme de cocaïne, une pipe pour la consommer et 1700 euros en liquide ont été retrouvés.

L’article