En Australie, la sénatrice du sud du pays, Sarah Hanson-Young a accusé le gouvernement de refuser de faire appliquer des normes environnementales strictes contre la pollution des cours d'eaux liée à l'industrie de la pisciculture intensive dans l'île de Tasmanie.
Pour appuyer son propos, elle a brandi un poisson enveloppé dans un sac en plastique transparent, selon des images retransmises en direct par le Parlement. A moins de deux mois d'élections législatives, elle s'est adressée à la majorité:
Sarah Hanson-Young a été priée de faire sortir rapidement l'animal de l'hémicycle. Les défenseurs de l'environnement accusent l'élevage intensif de saumons de polluer les cours d'eau de Tasmanie avec leurs effluents et de mettre en danger les espèces locales.
Les écologistes reprochent à ces exploitations de contaminer les cours d’eau avec des déchets et des déjections de poissons. Une problématique d’autant plus préoccupante que les eaux tasmaniennes abritent la raie de Maugean, une espèce menacée que l'on trouve uniquement en Tasmanie. Plusieurs organisations environnementales expriment leur inquiétude quant à l’impact potentiel de cette pollution sur la survie de ce poisson fragile.
Mais le premier ministre travailliste australien, Anthony Albanese, qui entend briguer un deuxième mandat lors du scrutin législatif prévu d'ici le 17 mai, a affirmé son soutien à cette activité au nom de l'emploi.
En 2017, son prédécesseur conservateur Scott Morrison, alors député, avait brandi un morceau de charbon au Parlement pour marquer son soutien à cette forme d'énergie.
Ce geste symbolique avait pour objectif d’alerter les autorités sur un projet de loi en cours d’examen, portant sur l’élevage de saumons. Les élus écologistes tirent la sonnette d’alarme quant aux effets potentiels de ce texte. Selon eux, il restreindrait les possibilités pour les citoyens de contrôler et de contester les décisions liées à l’environnement. (sbo/afp)