Qui a envie de se farcir, après la dinde, une bûche de la Migros aux éclats de noisettes et de dépression saisonnière, quand on peut s'envoyer une bûche de luxe?
La bûche de luxe de Noël de Dior de yuzu de luxe (ah merde, je l'ai déjà dit) est une première pour la maison de luxe (ta gueule). Cette année, pour célébrer des Fêtes placées sous le signe de la sobriété, de la fin de l'abondance, tout ça, tout ça, Dior a enfilé son tablier pour enfiler ses clients. La pâtisserie reprend les codes de la marque, c'est-à-dire que c'est pas donné. En fait, la griffe ne communique pas sur le prix de son gâteau. Mais selon Le figaro, il coûte la modique somme de... 120 euros pour six personnes, soit à peu près pareil en francs suisses. Soit à peu près 21 bûches Migros au rabais.
Elle est faite par Jean Imbert, candidat de Top chef saison 3 qui officie au Plaza Athénée. Et les motifs sont dessinés par Pietro Ruffo (je sais pas c'est qui, mais selon Wikipédia, c'est un céramiste italien). Avec cette création, le chef propose une bûche «qui part sur la fraîcheur, le réconfort... Quelque chose de féminin, même si ça peut sembler sexiste cliché!».
Côté ingrédients, on est sur un biscuit et un streusel (arrêtez de me demander, je sais pas ce que c'est) noisettes-douceur-vanille-bleue-oui-ça-existe. Ah, et c'est «en deux textures», sinon la bûche n'aurait coûté que 47 euros. Il y a aussi de la mangue, du fruit de la passion et du yuzu. Sans oublier une superbe explication:
Mauvaise nouvelle pour les riches qui nous lisent, on ne la trouvera pas dans nos contrées: il s'agit d'une exclusivité du 30 rue Montaigne à Paris.
Dior n'a pas le monopole de la bûche de Noël qui coûte plus cher qu'un repas. Louis Vuitton a aussi décidé de se lancer dans le game, dans une version monothématique et écœurante: une seule saveur, la vanille, venue de Madagascar, de la Réunion et de Tahiti.
Et l'exclusivité, ça n'a pas de prix. Genre vraiment, on ne sait pas combien coûte cette «vanille en trois façons», à déguster sur place dans la partie chocolaterie de la boutique parisienne. Seule info: «prix sur demande», ce qui peut donner une indication. Spoiler alert: vous êtes trop pauvre.