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A Wimbledon, Jelena Ostapenko lève sa jupe devant l’arbitre

A Wimbledon, cette joueuse lève sa jupe devant l’arbitre
Alors que Wimbledon se targue d’avoir modernisé son code vestimentaire, une scène lunaire est venue rappeler que certaines habitudes ont la den ...
Le Grand Chelem londonien a certes évolué, sur le papier. Mais sur le gazon, l’ombre des vieilles traditions plane encoreImage: dr
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A Wimbledon, elle lève sa jupe devant l’arbitre: la honte

Alors que Wimbledon se targue d’avoir modernisé son code vestimentaire, une scène lunaire est venue rappeler que certaines habitudes ont la dent dure. Ce week-end, Jelena Ostapenko a été contrainte de prouver que ses sous-vêtements respectaient bien le règlement. Résultat: jupe levée, et dignité froissée.
07.07.2025, 20:5107.07.2025, 20:51
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On pensait avoir enterré les vieilles polémiques autour du «tout blanc» à Wimbledon. Et pourtant, sur le court 14 vendredi, Jelena Ostapenko s’est retrouvée dans une situation aussi absurde que révélatrice: obligée de soulever sa jupe devant un arbitre pour prouver qu’elle respectait bien le code vestimentaire du tournoi. En 2025. A Londres. Sur le gazon sacré d’un tournoi qui a pourtant récemment revu ses règles en faveur des joueuses.

Ce match du deuxième tour n’avait pas encore commencé. Ostapenko, engagée en double dames aux côtés de la Taïwanaise Hsieh Su‑wei, s’échauffait tranquillement quand l’arbitre, le Britannique Jamie Crowson, est intervenu. L’objet du litige? La couleur de ses sous-vêtements, ou plus précisément, des shorts verts visibles sous sa robe blanche.

Règlement VS règles

Une teinte jugée apparemment suspecte, malgré les nouvelles règles adoptées en 2023 par le Grand Chelem londonien, qui permettent justement aux joueuses de porter des sous-vêtements colorés, tant qu’ils restent unis, sombres ou de teinte moyenne, et qu’ils ne dépassent pas la longueur de la tenue principale.

Jelena Ostapenko, elle, n’a pas vraiment eu le temps de discuter. Dans un geste agacé, la tenniswoman lettone a levé sa jupe face à l’arbitre, comme pour dire:

«Eh bah allez-y, regardez par vous-même»

Une scène un brin lunaire, dont des images ont vite circulé sur les réseaux sociaux, où les commentaires contre l'arbitre ne se sont pas fait attendre.

Faut-il vraiment, en 2025, en arriver là pour faire comprendre à un officiel du tournoi que les femmes ont enfin le droit de ne plus cacher un éventuel short noir ou vert foncé, pour mieux gérer leurs menstruations, leur confort, ou tout simplement leur style?

Car le changement du règlement en 2023, sous la pression de joueuses et de figures du tennis comme Billie Jean King ou Judy Murray, avait été salué comme un petit progrès dans l’histoire, très masculine, du tennis. Finie l’obligation de porter du blanc immaculé jusque dans la culotte, au nom d’un «luxe so British» qui n’en avait que le nom. Désormais, les joueuses peuvent jouer en short sombre sous leur robe, tant que cela ne dépasse pas.

Mais visiblement, ce message n’a pas encore atteint toutes les chaises d’arbitrage. Jamie Crowson a donc eu l'idée farfelue de remettre en question la tenue d’Ostapenko. Résultat: une scène surréaliste, une joueuse contrainte à se déshabiller partiellement pour prouver qu’elle a bien lu le règlement.

Short vert pour Ostapenko et carton jaune pour Crowson

Si la joueuse lettone a rapidement tourné la page en remportant le match avec Hsieh après un premier set perdu, dans une ambiance mi-froide mi-survoltée, l’incident, lui, laisse un goût amer.

Il pose une question simple: que vaut une règle si ceux qui doivent l’appliquer ne la comprennent pas? Et pourquoi, encore une fois, c’est à une femme de s’exposer physiquement pour justifier qu’elle respecte une consigne vestimentaire censée la protéger?

Wimbledon a certes évolué, sur le papier. Mais sur le gazon, l’ombre des vieilles traditions plane encore. Si même des shorts pourtant parfaitement réglementaires peuvent encore faire débat, on imagine le stress ou la colère que ces débats peuvent engendrer pour des joueuses à l’heure de rentrer sur le court. Il suffit d’un arbitre trop zélé, ou mal informé (ce qui est peut-être pire encore) pour que la pression du match se ressente dans le jeu, mais aussi au-delà: dans le choix d'un bête short vert.

Ostapenko n’a pas réagi publiquement suite à cet incident, mais son geste, aussi direct que désabusé, parle pour elle. Ce n’était pas un show, c’était un soupir d'exaspération. Celui d’une joueuse lassée de devoir prouver qu’elle est en règle, et qu’elle connaît les règles peut-être mieux que l’arbitre lui-même.

Vidéo: watson
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