Chaque fin d'année, même rengaine. Entre l'indigestion due à une huître morte et l'immanquable cuite au champagne, rien de tel qu'une dose généreuse de prédictions sinistres pour nous remettre d'aplomb. En particulier quand elles sont signées de Nostradamus et Baba Vanga, nos vieux oracles préférés.
Pour les non-initiés, commençons par présenter ceux qui nous annoncent le pire pour 2025.
Nostradamus, «Nos» pour les intimes, est un astrologue du 16ᵉ siècle, médecin spécialiste la peste, hérétique accusé et voyant barbu, qui a laissé derrière lui tout un tas de prédictions pour les siècles à venir. Certaines se sont révélées justes, dont l'arrivée au pouvoir d'Hitler, les attentats du 11-Septembre, la pandémie de Covid-19 ou, plus récemment, le tremblement de terre du Nouvel An au Japon en 2024.
En 2024, ses prédictions incluaient notamment l’abdication du roi Charles, une guerre mondiale contre la Chine, un nouveau pape, ainsi qu'un monde se rapprochant toujours plus d’une «apocalypse climatique». Force est de constater que le monarque britannique est toujours là, nous aussi, et que Xi Jinping n'a pas encore lancé d'assaut contre l'Occident.
Quant à Baba Vanga, autre célèbre voyante née au début du 20ᵉ siècle, elle se serait découvert un don pour les prophéties en même temps qu'elle perdait les yeux. Ses visions clairvoyantes l'ont rendue célèbre dès la fin des années 70, au point que le tsar Boris III ou Leonid Brejnev seraient venus la consulter. La voyante d'origine bulgare aurait notamment prédit la mort de la princesse Diana, le naufrage du sous-marin russe Koursk, l'élection de Barack Obama, celle de Donald Trump ou même son propre décès, le 11 août 1996, à l'âge de 85 ans.
En 2024, pour sa part, elle avait annoncé une tentative d'assassinat de Vladimir Poutine par un de ses compatriotes; la multiplication des attaques terroristes en Europe (dont une attaque biologique par un «grand pays»); une gigantesque crise économique mondiale; des événements météo «terrifiants» et des catastrophes naturelles en série; ou encore des cyberattaques de grande ampleur sur des infrastructures cruciales comme les réseaux électriques.
S'ajoute cette année à ce terrible duo un nouveau talent prometteur: surnommé le «Nostradamus vivant», le Brésilien Athos Salomé, 38 ans, sorte voyant et influenceur Instagram dont le visage évoque vaguement celui des frères Bogdanoff.
Il aurait correctement prédit la pandémie de coronavirus, l'achat de X par Elon Musk, la panne géante de Microsoft, la mort de la reine Elizabeth. Mais aussi que la princesse de Galles, Kate, souffrirait de problèmes aux os, aux genoux, aux jambes et aux articulations.
On espère que vous avez apprécié ce cru 2024 en termes de mauvaises nouvelles, parce que 2025 s'annonce tout aussi savoureux. Les prédictions de Nostradamus Senior, tout d'abord, incluent des «guerres cruelles» en Angleterre, également frappée par un «fléau ancien», ainsi qu'un astéroïde géant répondant au doux nom de «Harbinger of Fate» qui se rapprocherait dangereusement de la Terre.
Cela dit, réjouissons-nous! Tout espoir n'est pas perdu. Le scientifique aurait également prévu la fin d'un conflit armé en cours, faute de ressources financières et logistiques - une référence à la guerre actuelle entre la Russie et l'Ukraine, suppose le New York Post.
Quant aux prédictions de Baba Vanga, on peut s'attendre à une «guerre dévastatrice en Europe», la montée de l'influence de la Russie et notre lot d'événements naturels catastrophiques (dont l'éruption de volcans endormis) habituels. Toutefois, pour nous donner un peu de baume au coeur, la célèbre aveugle a également prévu une percée dans le domaine des organes cultivés en laboratoire, ce qui révolutionnerait les transplantations, ainsi que des avancées dans le traitement du cancer.
Quant au «Nostradamus vivant», s'il n'a pas vécu la peste ou deux Guerres mondiales, il ne se montre pas plus optimiste que ses prédécesseurs. Athos Salomé a notamment averti le Daily Star que:
Sans oublier un «bouleversement mondial» ourdi par les Etats-Unis, la Russie et la Chine, la révélation d'«expériences génétiques secrètes» comme des êtres humains génétiquement modifiés, ou encore un «point de non-retour» concernant l'intelligence artificielle. Ajoutons-y par la dessus une «crise énergétique mondiale» et des «catastrophes climatiques sans précédent», ainsi que des «opérations militaires secrètes» de la part des grandes puissances mondiales.
Autant dire que ça s'annonce gratiné. Et que Charles III ferait bien de s'accrocher à son trône, entre «guerres cruelles» et «ennemis intérieurs». Son fils William, peut-être?