Du manoir de Mar-a-Lago à un exil en Grèce, il n'y a qu'un pas. Et parfois, un dressing. Quelques jours après «l'officialisation» de la rupture entre Don Jr et Kimberly Guilfoyle, et sa nomination en tant que nouvelle ambassadrice américaine en Europe, les langues des initiés du Trump World commencent à se délier. Et à révéler les premiers éléments de cette triste déconfiture.
A en croire les premiers murmures, une nouvelle petite amie dans l'orbite du fils aîné de Donald Trump ne serait pas la seule en cause. Selon une «source politique» dans People, le «style» de l'ancienne avocate californienne et présentatrice serait tout aussi responsable de la lassitude de son fiancé. Principal reproche?
«Les robes moulantes doivent disparaître et on le lui a dit», conclut la source du magazine. Si cette saillie manque probablement de délicatesse, il faut reconnaître qu'au fil de sa carrière et de ses apparitions sur la campagne Trump, Kimberly Guilfoyle ne nous a pas franchement accoutumés à (faire dans) la dentelle ou la demi-mesure.
Tissus épais, robes massives pour ne pas dire encombrantes, décolletés plongeants, talons aiguilles sévères, bijoux clinquants et maquillage pompeux font partie de l'armure de cette farouche combattante pro-Trump. A croire que l'ancienne belle-fille respire, mange et dort dans cet attirail.
Des critiques auxquelles s'ajoutent les allégations de chirurgie esthétique ratée, qui se sont multipliées au fil des ans - et des injections. Le visage de Kimberly Guilfoyle n'a en effet plus grand-chose à voir avec celui de 2016. Et encore moins avec le minois de l'ancienne première dame de San Francisco qui, au début des années 2000, fréquentait les cercles mondains, sophistiqués et très démocrates de Californie.
Pas étonnant que Don Jr qui, derrière ses cravates et costumes cintrés, planque une passion nettement plus rustique pour la chasse, la pêche à la mouche et les grandes étendues sauvages, soit parti à la quête d'un peu moins de sophistication et de brillant, pour plus de naturel.
Du coup, une autre source proche des Trump a émis sa petite idée sur le profil idéal de Don Jr. Selon People, le fils prodigue de 46 ans rêverait de l'«équivalent» de sa belle-mère, Melania Trump. Et pas seulement parce que, comme un modèle qui se répète à l'infini, Donald Trump était encore marié lorsqu'il a rencontré sa future femme.
Glauque, avez-vous dit? Peut-être. Mais force est d'admettre que le look de Melania a toujours été universellement reconnu et apprécié. Quelles que soient les circonstances, l'ex et future first lady a érigé la manière de s'habiller avec élégance - sans jamais en faire trop - en art.
Avec sa nouvelle petite amie présumée, la mondaine Bettina Anderson, l'aîné des enfants Trump semble se rapprocher davantage de cet idéal. «Don Jr a toujours voulu bien paraître aux yeux de son père», renchérit un informateur dans People. «Quelqu'un comme Bettina, qui est et a été mannequin, et qui fait partie des cercles Waspy de Palm Beach, l'impressionnerait sans doute.»
Une lady «waspy» (version adoucie de WASP, pour White Anglo-Saxon Protestant) de Palm Beach. Le profil est clair. Une sorte de princesse à la sauce Disney, riche sans être expansive, chic mais pas ampoulée, protestante mais pas triste non plus, propre sur elle sans être trop sage. Un fantasme en robe d'été fluide, bijoux Cartier et sandales au bord d'une piscine turquoise. N'en jetez plus: nous tenons notre femme.
Et puis, comme le souligne avec tout autant de délicatesse le Daily Mail, avec son attrait pour des marques comme la maison suisse (!) Akris ou Alice&Olivia, «Bettina Anderson semble être beaucoup plus à la mode» que Kimberly Guilfoyle.
Laquelle en prend décidément pour son grade depuis l'annonce de sa prétendue rupture cette semaine, malgré sa loyauté à toute épreuve et son investissement dans la réélection de son ex-beau-père depuis des années. La voilà récompensée de ses efforts avec une invitation à décamper au plus vite en Grèce. En n'oubliant, surtout, aucune de ses robes dans ses valises.