Sacrée Meghan. Voilà deux jours à peine qu'elle a bouleversé le monde avec l'annonce d'un rebranding (pardonnez l'anglicisme) complet de sa marque, la très attendue American Riviera Orchard, rebaptisée après avoir perdu son bras de fer avec l'Office des brevets américains. La duchesse de Sussex nous sortait donc de son chapeau «As Ever» («Comme toujours»), un tout nouveau nom hyper original qu'elle affirme avoir déposé en 2022. Juste comme ça. Pour le garder sous le coude.
Il faut croire que la jeune entrepreneuse s'est emmêlé les pinceaux dans la procédure ou qu'elle avait déposé un autre nom, car non seulement «As Ever» est toujours en attente de validation par l'Office des brevets (selon l'agence, la demande n'est même «pas encore attribuée à un examinateur») mais en plus... il appartiendrait déjà, en théorie, à quelqu'un d'autre.
En effet, un certain Mark Kolski, 58 ans, n'a pas tardé à monter au créneau et s'emparer de son compte Instagram pour hurler au scandale. Propriétaire d'une petite entreprise de vêtements basée à New York depuis sept ans, quelle n'a pas été sa déconvenue de voir que Meghan avait utilisé... le même nom que lui.
Bien qu'il reconnaisse n'avoir jamais déposé la marque «As Ever», le créateur revendique le droit, en vertu du common law américain, de vendre des vêtements sous cette appellation - puisqu'il exerce ses activités sous le nom de «As Ever» depuis 2017. Et il refuse catégoriquement de changer.
Ceci dit et bien qu'il «explore toutes les possibilités», Mark Kolski craint de ne pas pouvoir partir en guerre contre la puissante duchesse de Sussex et Netflix, partenaire du projet. «Je suis une très petite entreprise, c'est une entreprise familiale», rappelle-t-il au Sun.
Toutefois, le couturier peut se consoler avec la perspective qu'il n'est pas le seul à avoir bondi au plafond, après l'annonce de Meghan.
En effet, c'est aussi le cas des autorités d'une toute petite ville des Baléares, Porreres. C'est dans le logo de Meghan qu'elles ont décelé de nombreuses ressemblances avec les armoiries... du 14e siècle.
C'est peu dire que le design d'As Ever présente d'étranges similitudes avec le blason centenaire de la ville. Simple hasard, maladresse de ChatGPT ou plagiat pur et simple? Seule Meghan le sait.
«Nous ne sommes pas en colère, mais nous ne voulons pas qu'il y ait des doubles d'une image historique», a regretté la maire de Porreres, Xisca Mora, dans le quotidien local Ara Baelares.
Cependant, tout comme le créateur américain Mark Kolski, elle exclut d'engager une action en justice contre l'entreprise de la duchesse, consciente de la complexité de la tâche pour une petite mairie comme la sienne et, surtout, faute de moyens financiers.
La maire a préféré se consoler en voyant une opportunité de faire connaître le nom de son village.
Si elle n'entend pas se battre, la maire a toutefois confirmé qu'elle tenterait de présenter son point de vue à la duchesse de Sussex et d'éviter cette duplication. «Nous expliquerons d'où vient l'histoire du blason, que nous l'utilisons depuis de nombreuses années, qu'il est très ancien et ce qu'il représente pour que, s'il vous plaît, ils changent l'image de la marque», a-t-elle souligné.
A voir si la duchesse sera sensible aux arguments d'un créateur de vêtements indépendant et d'une commune lointaine de 6000 habitants. L'équipe de Meghan n'a pas souhaité commenter auprès du Daily Beast, une source se contentant de spécifier que: «La marque de la duchesse de Sussex ne fabriquera pas de vêtements.»
Reste que ce redémarrage en demi-teinte et ponctué de polémiques donne déjà furieusement l'impression de patiner dans la confiture. Des accusations de plagiat sont bien la dernière chose dont Meghan Markle a besoin, alors qu'elle tente de dégager un sentiment d'authenticité, en vendant de la vaisselle et des marmelades maison, sous le nom d’As Ever. Un rêve qui ne se réalisera, peut-être, never.