Deux candidates de Miss France perdent leur titre après un gros dérapage
La nouvelle est tombée ce mardi, par le biais d'un communiqué lapidaire. Mais d'abord, petit flashback. Nous sommes samedi, la soirée d'élection est déjà bien entamée. Sur la scène de Miss France 2026, le concours bat son plein: douze jeunes femmes ont été sélectionnées pour poursuivre l'aventure. Les 18 autres ont été conviées par le présentateur, Jean-Pierre Foucault, à prendre la porte.
En coulisses, deux Miss semblent avoir du mal à ravaler leur déception. Face caméra, Aïnhoa Lahitete, alias Miss Aquitaine, s'agace: «Qu'est-ce que c'est que ce top 12? Allô la Terre! Désolée, je ne veux pas faire ma rageuse, mais c'est quoi ce top 12?»
Pointe alors derrière elle Miss Provence, Julie Zitouni dans le civil, qui lance avec un sourire:
«Ouais, pas toutes mais beaucoup», nuance Aïnhoa Lahitete.
Or, même quand on croit une vidéo cantonnée à son cercle privé sur Snapchat, on peut toujours compter sur Aqabe pour la diffuser au plus grand nombre. Le blogueur spécialiste des people et des célébrités a ainsi diffusé la séquence compromettante sur son compte X, provoquant un raz de marée de réactions.
Quelques heures plus tard, Miss Provence présentait promptement ses excuses dans un long texte en story Instagram. «Une vidéo privée circule et je tiens à réagir immédiatement. Les mots que j'ai prononcés sont maladroits et ne reflètent absolument pas ce que je pense des candidates», regrette ainsi platement Julie Zitouni.
«J'ai utilisé le mot “p*te” dans un sens familier qui, dans ma manière de parler, signifiait simplement “les veinardes”, “les chanceuses”. Ce n'était pas une insulte», tente-t-elle de justifier. Consciente toutefois que «ce vocabulaire» n'a pas «sa place dans Miss France», elle s'excuse encore une fois «sincèrement».
De son côté, Miss Aquitaine a également reconnu qu'elle n'a pas été «sur le moment à la hauteur des valeurs» de Miss France et dit «regretter profondément son attitude». «Je prends l'entière responsabilité de ce qui s'est passé», affirme Aïnhoa Lahitete.
Pas suffisant
Des excuses qui n'ont manifestement pas fait changer d'avis leurs comités régionaux, qui ont annoncé leur sentence ce mardi, en fin de matinée: Miss Provence et Miss Aquitaine devront rendre leur couronne de Miss régionales.
Une décision prise «avec le soutien» de la société Miss France, indique un communiqué commun sur Instagram. «Il s’agit d’une décision lourde de conséquences, mais nécessaire. Elle a demandé une concertation avec les services concernés, elle ne pouvait donc pas intervenir plus tôt», poursuit la déclaration.
«Nous tenons à souligner que Julie et Aïnoha ont présenté des excuses publiques, ainsi qu’aux candidates concernées, et nous en prenons acte. Néanmoins, la gravité des propos tenus rend impossible le maintien de leur titre de Miss Provence 2025 et de Miss Aquitaine 2025.»
«C’est une décision tout à fait normale vu la gravité des faits, c’est logique. En termes d’image, c’est normal de ne pas laisser passer ça, ce n’est donc pas une surprise», souffle un proche du monde des Miss au Parisien ce mardi, à la suite de l'annonce.
«Il y a aussi un problème lié à l’accès au téléphone portable, qui n’est pas interdit. C’est comme pour les parents, il y a une question d’éducation aux outils: laisser le portable entre les mains des Miss comme des enfants, c’est leur laisser une bombe», renchérit un autre initié du concours, dans le quotidien.
Interrogée sur l'émission «Quotidien» sur TMC ce lundi, la nouvelle Miss France 2026, elle, a également réagi à la polémique, qui a valu d'innombrables messages de haine en ligne aux deux principales concernées: «Elles ont déjà réagi, elles se sont excusées. Ça a déclenché une vague d’harcèlement.»
«Je ne veux pas alimenter ce qu’il se passe déjà sur les réseaux sociaux. Je n’ai pas envie de revenir sur ce sujet, elles ont elles-mêmes présenté leurs excuses, c’est amplement suffisant», a conclu la gagnante avec sagesse.
