Décidément, l'empire américain de la musique se révèle de plus en plus sombre et bien friable à mesure que les jours passent, et que les dossiers pour agressions s'empilent. Après l'affaire «Diddy» et les nombreuses stars qui pourraient être impliquées dans ses soirées «freak-off», c'est au tour de Kanye West d'être pris sous le feu de la polémique. A nouveau.
Son ex-assistante, Lauren Pisciotta, est à nouveau sortie du silence, et a porté de graves accusations à l'encontre de Ye, pour qui elle a travaillé de 2021 à 2022.
Pour rappel, lorsque son contrat de travail avait été rompu, elle avait intenté un procès au rappeur pour licenciement abusif. Selon ses propos initiaux, Kanye l'aurait non seulement soumise à un stress intense en l'appelant de façon insistante, mais il lui aurait également envoyé des vidéos à caractère pornographique. Ça, c'était en 2022.
Mais désormais, la plainte a été modifiée. Dans celle-ci, consultée par le média People, Lauren Pisciotta accuse désormais son ex-employeur d'agression sexuelle.
Selon les allégations de Lauren, les faits se seraient déroulés juste avant qu'elle ne commence à travailler officiellement pour Ye. Lors d'une séance studio à Santa Monica co-organisée par Sean «Diddy» Combs, la jeune femme aurait accepté une boisson qui était distribuée aux participants de la soirée. Ces derniers auraient été soumis à un ultimatum: tout le monde devait la boire s'ils voulaient rester.
Selon la plainte, le liquide était «mélangé à une drogue non identifiable». En le consommant, Pisciotta explique s'être sentie «désorientée» après «quelques petites gorgées». La jeune femme se serait vite retrouvée «moins en contrôle de son corps et de sa parole», avant que les souvenirs de cette nuit «ne lui échappent» complètement.
Pisciotta se serait réveillée le lendemain «physiquement malade et confuse», et se serait sentie «immensément embarrassée» de ne pas pouvoir se souvenir de ce qu'il s'était passé après avoir bu.
Ce ne serait que beaucoup plus tard – après que West a embauché Pisciotta pour lui servir d'assistante - que le rappeur aurait évoqué la nuit en question pour la première fois. Au détour d'une conversation, l'interprète de Carnival se serait vanté auprès de Pisciotta d'avoir «presque couché avec elle», faisant référence à la soirée dans le studio de Santa Monica.
Toujours selon le dossier, l'assistante aurait répondu à West n'avoir aucun souvenir de cette séance studio. Le rappeur aurait ri pour toute réponse, assurant que «les femmes aiment dire qu'elles ne s'en souviennent pas».
Lorsqu'elle a réalisé ce qui lui était arrivé, Pisciotta se serait sentie «submergée par une immense honte, un inconfort et un dégoût total», continue le dossier.
La plainte pour agression ne vise cependant pas Sean «Diddy» Combs, spécifie People. C'est Kanye uniquement qui est dans le viseur.
Lauren fait état d'une autre agression présumée, en juillet 2021, lors d'un «atelier d'album» à l'hôtel St. Regis de San Francisco. Ye aurait frappé agressivement à sa chambre d'hôtel, prétendant devoir utiliser sa douche, car la sienne était en panne. Selon les mots de la plaignante, à un moment, Ye aurait laissé tomber sa serviette et aurait tenté de frotter «son corps nu et son pénis» contre le visage de la jeune femme. Alors que celle-ci l'aurait sommé d'arrêter à plusieurs reprises, le rappeur aurait bredouillé un «désolé» avant de se retirer précipitamment de la chambre.
Kanye West devra répondre de ces charges devant la justice.
Pour rappel, il fait également l'objet d'une poursuite distincte déposée en avril 2024 par un ancien employé qui affirme avoir subi «de graves discriminations [et] harcèlement» alors qu'il travaillait pour Yeezy et dans son école Donda Academy.
Enfin, la semaine passée, un ancien membre du personnel a également déposé une plainte pour des allégations de «détresse émotionnelle, de représailles et de violations du code du travail».
Ce dernier, un vétéran nommé John Doe et basé dans le Michigan, assure que Kanye West l'aurait embauché pour enquêter sur la famille de son ex-femme, Kim Kardashian, et pour «suivre» Bianca Censori, sa femme actuelle, de qui il vient de se séparer.
A nouveau, les faits semblent bien troubles. Il recherchait sur la famille Kardashian «divers liens criminels supposés (...) avec des entreprises criminelles, y compris un trafic sexuel présumé», relaie le média People, qui a également consulté cette plainte.
Mais Doe assure que son ex-employeur a commencé à avoir des comportements erratiques en 2024 quand il a commencé à consommer du «protoxyde d'azote». Ye aurait eu de plus en plus de mal à payer ses employés, et aurait pour cette raison licencié une grande partie de la direction de Yeezy. Doe réclame plus de sept chiffres en dommages-intérêts punitifs et compensatoires, y compris les salaires impayés.
La plainte de Lauren Pisciotta ne s'arrête pas là. Dans celle-ci, comme le rapporte entre autres le New York Post, on y apprend que Kanye était obsédé par l'idée d'avoir des relations sexuelles avec la maman de Bianca Censori. Tout ça pendant que Bianca regardait.
L'ex-assistant de Ye assure que ce dernier lui a montré des SMS entre lui et Censori, lesquels exposaient ce fantasme. L'échange date du 28 septembre 2022, alors que la maman, nommée Alexandra Censori, avait fait le voyage de l'Australie à Los Angeles pour rendre visite au couple. Ye aurait également partagé en capture d'écran la réponse de Bianca: «elle est mariée».
Une autre ex de Kanye a rajouté des couleurs ombrageuses au tableau, en témoignant dans une interview accordée au Times, et publiée ce samedi. Dans celle-ci, elle dit «regretter» être sortie avec le rappeur, qui l'aurait «utilisée comme un pion». Elle confirme que l'artiste dont elle parle dans ses mémoires sorties en 2023 Down the Drain est bien Kanye West.
Dans l'intervalle du petit mois qu'a duré leur relation, il aurait choisi ses tenues - toutes plus provocantes les unes que les autres -, lui aurait proposé de payer pour une chirurgie mammaire, et aurait demandé de signer un accord de confidentialité (Non Disclosure Agreement).
Bref, du côté de Kanye, ça part également dans tous les sens. Affaires à suivre, donc.