Chiara Ferragni est rattrapée par ses soucis judiciaires
Chiara Ferragni, 38 ans, est l'une des figures les plus marquantes du paysage numérique mondial. Influenceuse, blogueuse et entrepreneuse, elle est considérée comme la première influenceuse d'Italie avec plus de 28 millions d'abonnés sur les réseaux sociaux.
Sa trajectoire a débuté en 2009 avec le lancement de son blog de mode, The Blonde Salad. En chroniquant son quotidien glamour et sa vie de couple très médiatisée avec le rappeur Fedez (dont elle s'est séparée en 2024), elle a su transformer sa présence en ligne en un véritable empire économique, collaborant avec des marques de luxe comme Dior ou Chanel et lançant ses propres marques de mode et de maquillage.
Cet empire est aujourd'hui ébranlé par des accusations de fraude aggravée en Italie, surnommées le «Pandoro-gate». L'affaire concerne la promotion entre 2021 et 2022 de gâteaux de Noël (des brioches pandoro) de la marque Balocco et, par la suite, d'œufs de Pâques.
Chiara Ferragni aurait laissé croire aux consommateurs que l'achat de ces produits permettrait de collecter des fonds pour des œuvres caritatives. Or, l'Autorité italienne en charge des communications (AGCOM) a établi qu'un don unique de 50 000 euros avait été versé à l'hôpital Regina Margherita de Turin des mois avant l'opération, tandis que les sociétés de l'influenceuse engrangeaient des bénéfices bien plus conséquents.
La première vente a notamment rapporté plus d'un million d'euros à l'influenceuse, et la seconde vente a eu autant de succès. Sans compter les bénéfices en termes d'image publique associés à ces opérations caritatives.
La peine requise
Le parquet de Milan a requis, ce mardi 25 novembre, une peine d'un an et huit mois de prison à l'encontre de Chiara Ferragni, apprend-on dans la presse italienne. Le parquet a demandé la même peine pour l'ex-bras droit de l'influenceuse ainsi qu'un an de prison pour le patron de la marque qui a fabriqué les oeufs en chocolat.
Non seulement la peine requise est relativement lourde, mais le scandale a déjà eu de sérieuses répercussions sur la star. Pour commencer, L'AGCOM, l'Autorité italienne en charge des communications, a infligé une amende d'un million d'euros à deux de ses sociétés pour pratiques commerciales déloyales. Ensuite, la réputation de la jeune femme et ses partenariats avec les marques ont été fortement ternis.
À l'issue de l'audience, l'influenceuse, défendue par son avocat Giuseppe Iannaccone, a réaffirmé qu'elle niait les accusations, qu'elle était «confiante» et qu'elle avait toujours agi «de bonne foi». Son avocat doit plaider lors d'une prochaine audience le 19 décembre, tandis que le verdict du tribunal est attendu en janvier.
Mais, comme le note Le Parisien, Si Chiara Ferragni est reconnue coupable, il est peu probable qu’elle aille en prison, «l’incarcération pour des peines inférieures à deux ans étant exceptionnelle en Italie».
(jod)
