«Poutine est un psychopathe» selon un éminent psychiatre américain
Sur les capacités mentales et physiques de Vladimir Poutine, tout a été dit, et tous les diagnostics posés.
Interrogé par le média russe indépendant The Insider, James Fallon, neuroscientifique américain et professeur au Département de psychiatrie et de comportement humain de l'Université de Californie, a livré son verdict personnel: pour lui, Poutine est un «cas typique de psychopathie».
Psychopathe primaire ou secondaire?
Avant de se pencher plus précisément sur le cas du président russe, le Pr. James Fallon tient d'emblée à préciser la distinction entre les psychopathes dits «primaires» et les psychopathes «secondaires». Lesquels présentent des comportements toxiques similaires, mais leurs causes et contextes biologiques s'avèrent différents:
- Un psychopathe primaire se forme entre sa naissance et l'âge de 2 ou 3 ans, par un processus génétique.
- Un psychopathe secondaire (ou «sociopathe») présente une prédisposition génétique plus faible à ce trouble. Son comportement peut être causé par un abus émotionnel, physique, sexuel ou des intimidations, et il peut être, au moins, partiellement réversible.
Autre grande différence entre psychopathes primaires et secondaires? Un sociopathe est conscient de l'immoralité de ses actions, même s'il ne peut pas s'en empêcher, alors qu'un psychopathe est convaincu d'avoir raison et de faire ce qu'il faut.
Selon notre éminent spécialiste des troubles de la personnalité, Poutine appartient à la catégorie la plus dangereuse... c'est-à-dire les psychopathes primaires. «Poutine a connu une enfance difficile et plusieurs traumatismes dans sa vie d'adulte. Le plus évident étant l'effondrement de l'Union soviétique, qui a conduit, entre autres, à la création d'une Ukraine moderne et indépendante», analyse James Fallon.
«Poutine, comme Hitler, a révélé sa vraie nature, et il est devenu clair qu'il agit exactement comme un psychopathe, pas comme un sociopathe.»
Un «psychopathe discipliné»... jusqu'à maintenant
Pour le psychiatre, Poutine a longuement travaillé son image d'homme rationnel, calme et calculateur. Ces vingt dernières années, il était plus facile de prédire ses décisions... ce qui n'est plus le cas aujourd'hui: «Nous ne sommes plus face à un narcissique dominant au sang-froid et éloquent, en parfaite maîtrise de lui-même»
Point commun aux personnes atteintes de psychopathie: elles ont la capacité à pouvoir gérer beaucoup de choses, «mais une fois que le stress devient trop important ou trop long, elles se sentent acculées et perdent le contrôle d'elles-mêmes».
Impossible de prédire quand – et si – Poutine arrivera à ce stade. Mais à ce moment-là, «soit, il s'enfuira, soit, il voudra tout démolir et aller jusqu'au bout», prédit James Fallon. Maintenant, «il comprend les conséquences désastreuses pour lui-même et c'est pourquoi il est très isolé. Cela semble être un comportement irrationnel, mais en réalité, il ne fait que tester les limites, goutte à goutte, comme n'importe quel tyran testant la faiblesse de quelqu'un».
Comment faire, alors?
«Sur la base de mes connaissances en psychologie militaire, je pense qu'il vaut la peine de montrer à Poutine que l'Occident ne reculera devant rien», conclut le professeur.
Pour James Fallon, la meilleure tactique pour lutter contre les psychopathes est de maintenir la pression de manière progressive et constante, sans faire de mouvements brusques. Une technique d'approche qui pourrait prendre des mois, mais particulièrement importante pour le vaincre «sans provoquer de guerre nucléaire». (mbr)


