Un Australien, dont le plasma contenait un rare anticorps qui a contribué à protéger quelque 2,4 millions de nouveau-nés, est mort à l'âge de 88 ans, a-t-on appris mardi auprès de la Croix-Rouge locale. Il était porteur de l'anticorps Anti-D.
Cet anticorps permet de lutter contre la maladie hémolytique du foetus et du nouveau-né (HDFN), qui voit les anticorps de certaines femmes enceintes attaquer le foetus.
Au cours de sa vie, James Harrison, surnommé «l'homme au bras d'or», a donné à 1173 reprises son plasma, permettant la confection de médicaments pour 2,4 millions de grossesses, selon Lifeblood, branche de la Croix-Rouge australienne en charge des produits biologiques.
Pendant 64 ans et jusqu'à sa retraite en 2018, James Harrison n'a pas manqué un seul rendez-vous de don de plasma, a souligné Lifeblood, qui a salué l'«héritage incroyable» laissé par le donneur.
Son plasma avait permis que la grossesse de sa propre fille se déroule sans incident. De cette façon, «il laisse derrière lui une famille qui n'aurait peut-être pas existé sans son précieux don», a-t-elle relevé dans la presse locale.
17% des grossesses nécessitent un apport en Anti-D, mais les donneurs disposant de cet anticorps sont rares, selon le gouvernement australien.
Harrison s'est éteint dans son sommeil le 17 février dans une maison de retraite de la côte ouest de l'Australie. (jzs/ats)