Le mannequin érotique Micaela Schäfer en poupée sexuelle? C'est possible grâce à la start-up berlinoise Housedoll. Ce qui peut paraître abscons est en fait un business solide. La poupée sexuelle a été créée sur la base d'un scan corporel 3D de Micaela Schäfer.
La poupée, limitée à 100 exemplaires, coûte actuellement 3690 euros sur le site du fabricant. Elle est librement configurable: de la couleur des ongles à celle des parties intimes. Elle sera présentée au salon érotique Venus, qui se tient de jeudi à dimanche à Berlin.
Micaela Schäfer a réagi en personne à cette tendance auprès du média t-online:
Le directeur de Housedoll, Salvadore-Hugo Garth, explique que l'idée est venue de l'entreprise. Micaela Schäfer correspond à la vision «d'aborder les thèmes de la sexualité et de la conscience corporelle avec respect et ouverture d'esprit».
Mais le mannequin n'est pas la seule poupée érotique que l'on peut acheter sur le site. Housedoll propose de nombreux autres modèles. On peut toutes les configurer selon ses désirs. Et l'affaire est rentable:
La possibilité de personnalisation est un aspect important pour les clients, a-t-il poursuivi. Outre l'achat - une poupée coûte entre 600 et 3000 euros - il existe également l'option de louer une poupée pour une courte période.
Soit par livraison au lieu souhaité, soit dans un hôtel partenaire de l'entreprise à Berlin-Mitte. La poupée Micaela Schäfer ne peut toutefois pas être louée, car «le produit est trop particulier et unique pour cela», explique le directeur.
La période Covid a particulièrement renforcé la demande, selon Garth.
Même après la pandémie, l'entreprise remarque que l'intérêt pour ses produits continue de croître, «car le thème de la sexualité et la manière de l'aborder deviennent de plus en plus tabous ou acceptables - surtout pour la jeune génération».
Sur son site web, l'entreprise fait en outre la publicité de la possibilité pour les clients de créer une poupée selon leurs propres souhaits. Mais il y a des limites. Comme l'explique le chef de l'entreprise Housedoll:
D'un point de vue juridique, il est «absolument nécessaire que la personne concernée donne son accord lorsqu'une réplique de sa personne est réalisée».
Dernièrement, l'entreprise a donc dû refuser des demandes concernant de nombreux personnages célèbres, et même...Greta Thunberg. Oui, vous avez bien lu. L'entreprise Housedoll reçoit des demandes pour configurer des poupées à l'image de la militante écologiste suédoise âgée de 21 ans.
La boutique refuse également les demandes qui sont juridiquement ou moralement douteuses. «Même si les clients expriment des souhaits extrêmes ou inappropriés, nous nous réservons le droit de refuser de telles commandes».
De toute façon, l'entreprise est limitée par la loi. En effet, la mise sur le marché, le commerce et la possession de poupées sexuelles à l'apparence enfantine sont illégales en Allemagne. Les peines encourues peuvent aller jusqu'à cinq ans de prison.
Il n'est donc pas surprenant que Garth veuille lui aussi s'en démarquer. «Notre objectif est d'offrir à nos clients un accès responsable à leurs besoins, toujours avec le respect et les normes éthiques nécessaires, a-t-il déclaré. «Un accès sûr à sa propre sexualité - loin de la traite des êtres humains ou de la prostitution forcée».