A la différence des spécialistes people de watson, qui se damneraient pour aller chasser les célébrités dans les lieux huppés de Manhattan (pas vrai, Ana?), certains journalistes ont la chance de bosser directement sur place. C'est le cas de Rachel Handler, reporter pour le magazine New York.
Curieuse de savoir comment peut bien se comporter une superstar de la trempe de Taylor Swift avec les serveurs et autres membres du petit personnel, Rachel Handler s'est lancée dans une tournée effrénée de cinq jours à travers la Big Apple. Sa mission: se glisser dans les restaurants et les bars où la chanteuse a pointé le bout de son nez, au cours du mois de septembre, pour tester leur carte des mets et la discrétion du personnel.
Plus que le silence des barmen de l'Upper East Side, ce sont les papilles gustatives et le porte-monnaie de notre consoeur américaine qui ont été mis à l'épreuve durant sa traque de Taylor à travers les lieux publics fancy de la mégapole. Voici les cinq enseignements que nous avons tirés de cette enquête fort révélatrice.
A l'instar du commun des mortels, Taylor Swift adore aller au restau. Au terme d'une étude (totalement personnelle) effectuée dans la presse tabloïd new-yorkaise sur le mois de septembre, nous pouvons déduire que la chanteuse est sortie dîner pratiquement tous les deux soirs, pendant environ deux semaines.
Une habitude d'autant plus étonnante que, contrairement à la plupart des gens, Taylor la milliardaire est extrêmement connue: histoire de s'épargner la peine d'enfiler la bonne tenue pour s'enfiler un burger à 40 dollars, avec la menace permanente d'être dérangée toutes les deux minutes par un fan, elle pourrait simplement se payer les services de n'importe quel chef de n'importe quel restaurant de n'importe quel pays du monde.
Nous pouvons émettre l'hypothèse que Taylor Swift aime être entourée. Non seulement de sa bande de potes célèbres, mais aussi du brouhaha généré par des inconnus qui bouffent dans la même pièce.
Le 19 septembre dernier, Taylor franchit (sans réservation) les portes de Buco Alimentari & Vineria, un bistrot italien de West Village fréquenté par des quidams comme vous et moi. La chanteuse n'est pas seule: elle est flanquée de son gang de copines, Zoe Kravitz, Laura Dern et Greta Gerwig, pour assurer ses arrières.
La joyeuse bande est installée dans la salle à manger principale. Au su et à la vue de tous. Mais gare à ceux qui seraient tentés de quitter leur assiette des yeux, avec l'espoir illusoire de rester discrets. Ses deux gardes du corps, assis au comptoir, sont chargés de garantir sa sécurité entre deux bouchées de focaccia. (Oui, ils mangent toujours la même chose que Taylor.)
Plus tôt cette année, Taylor a d'ailleurs annulé son adhésion au club très select «Casa Cipriani» de New York, après qu'un autre membre l'ait photographiée à son insu, en compagnie de son ancien amoureux. Bien entourée, mais pas dérangée: tel est le credo de Taylor.
Entourée, protégée, mais surtout gourmande, à en croire Julius, chargé d'assurer le service. Selon lui, la maîtresse de cérémonie avait à coeur de régaler la galerie lors de sa visite chez Buco Alimentari & Vineria.
«Elle m'a demandé si c'était trop, je lui ai répondu que oui», poursuit Julius. Le serveur tranche donc pour ses convives: ce sera un «repas à la manière d'une famille». «Des pâtes, beaucoup d'entrées partagées, et nous avons envoyé des trucs du chef.» Quant à savoir si Taylor a fini son assiette ou s'est contentée de picorer, Julius ne le dit pas. Secret d'Etat.
Qui dit bonne vivante, dit souvent généreuse. Taylor Swift, qui n'a pas besoin de regarder à la dépense, adore inviter ses amis. C'est là qu'interviennent ses gardes du corps. En plus d'escorter la patronne aux toilettes ou rappeler à l'ordre les photographes impromptus, ils remplissent une troisième fonction: payer secrètement l'addition, avant qu'un autre personne n'en ait l'opportunité. «Laura Dern allait payer la facture», témoigne Julius. Elle me tend la note et me dit: "Chéri, prends ça".»
Mal à l’aise, Julius est bien obligé de refuser. L’actrice s'enquiert avec surprise: «Pourquoi??»
Quelle coquine, cette Taylor.
Deux jours plus tard, le 21 septembre, nous retrouvons la superstar affamée de la country au «Barrière Fouquet’s», restaurant huppé de Greenwich, pour un «dîner discret» avec sa bonne copine Sophie Turner. Un serveur, qui tient à garder l'anonymat, indique que Taylor a opté cette fois-ci pour une salle privée - sans doute pour pouvoir médire avec Sophie sur leur ex commun, Joe Jonas, à l'abri des oreilles indiscrètes. Faudrait pas qu’une journaliste traîne dans le coin.
Pourtant, même dans cet espace réservé à ceux qui savourent leur salade césar en leggings Dior à 600 dollars, le serveur anonyme confirme que la quiétude de la chanteuse a vite été troublée par une poignée d'inconnus. Une incursion qui aurait même nécessité l'intervention de ses éternels gardes du corps.
Et sinon, Taylor, elle était comment? «Gentille et détendue, pas du genre fancy, à commander du caviar», conclut l'employé du Barrière Fouquet’s. Telle devrait être la seule et banale conclusion de cette éprouvante tournée des bars: Taylor Swift ne trimballe pas pour rien une popularité planétaire. C’est quelqu'un de définitivement et tristement sympa. Loin d’être une bitch capricieuse, on la dit polie, correcte, bien élevée.
Même son de cloche du côté de notre ami Julius, qui a compté parmi ses clients Martha Stewart, David Schwimmer, Tom Holland, Bella et Gigi Hadid, Molly Ringwald ou encore Pedro Pascal. Lors de sa visite, il est formel, Taylor a été «très gentille». Contrairement à une certaine... Mariah Carey. «Mariah Carey? Oubliez ça. J'adore Mariah. Ne vous méprenez pas. Mais mon copain travaille à la Macy's Parade, et il a affaire à elle tous les ans.»
Aïe. En attendant, Mariah prépare déjà Noël.
Last but not least: si vous voulez offrir un verre à Taylor en la croisant par hasard au détour d'un bar de l'East Village, sachez que le cosmopolitan serait «sa boisson». La preuve que c’est une fille bien. Au-delà de ça, nous ne sommes pas très avancés sur ce qu'elle aime vraiment manger. Ni même si elle mange tout court. Il n'existe probablement aucune photo de Taylor Swift devant un plat de spaghetti sanguinolent de sauce tomate. Et c'est bien dommage.
En ce qui concerne notre journaliste Rachel Handler, la conclusion de sa traque n’est pas amère. Au cinquième jour de son reportage, quelle n’est pas sa surprise de tomber sur… Taylor en personne, sirotant un verre au bar et acceptant quelques selfies avec des fans. Le nom de ce bar magique? La reporter préfère garder ses sources. Quant à nous, petits Suisses, on doit bien rester sur notre faim.