Rarement une équipe de Pep Guardiola n'avait été aussi dominée que le 6 décembre 2023. Certes, Aston Villa ne s'était imposé que 1-0, mais l'équipe d'Unai Emery avait mis le champion de Manchester sous l'éteignoir. Et pas uniquement par moments, mais bien pendant 90 minutes, comme en témoignent les 22 tirs au but contre 2 en faveur des Citizens.
Une semaine plus tard, Aston Villa battait le leader Arsenal, posant ainsi les bases de la première qualification pour la Ligue des champions. Les "Villans" n'ont fait mieux qu'une seule fois en Premier League, c'était en 1992/93 lors de l'an 1 de la Premier League sous sa forme actuelle.
Il n'y a pas si longtemps, il semblait illusoire que le club de Birmingham puisse accéder à l'étage suprême du football européen. Alors oui, Aston Villa est l'un des clubs les plus importants du pays, le club a remporté une fois la C1 et a sept reprises le championnat et la Cup, mais ces succès remontent à plus de 40 ans.
Aston Villa a été relégué en 2016 et a mis trois saisons à s'en remettre. Même après son retour dans l'élite, le club a continué à se morfondre en milieu de tableau. Ce n'est qu'avec l'arrivée d'Unai Emery, qui a succédé à Steven Gerrard sur le banc en novembre 2022, que le succès est revenu à Villa Park. Le Basque a fait passer l'équipe de la 13e à la 7e place avec une qualification en Coupe d'Europe. Et la saison dernière, ce fut encore mieux.
Si le succès porte la marque d'Unai Emery, l'essor d'Aston Villa tient aussi et surtout aux noms de Nassef Sawiris et de Wes Edens. Depuis que l'entrepreneur égyptien et l'homme d'affaires américain ont repris le club en 2018, l'argent ne manque pas dans la deuxième plus grande ville d'Angleterre. Au cours des cinq dernières années, les deux milliardaires ont investi près de 800 millions d'euros dans de nouveaux joueurs. A titre de comparaison, YB n'a même pas dépensé 30 millions d'euros sur le marché des transferts durant la même période.
En termes de moyens financiers, le club anglais et le champion de Suisse vivent sur des planètes différentes. Mais ils jouent sur la même scène européenne. De façon assez amusante, l'expérience de la Ligue des Champions est du côté des Bernois. Car si les Britanniques en sont à leur première, il s'agit déjà de la quatrième campagne pour les Jaune et noir. (sda/ats)