Un Championnat du monde de hockey sur glace est une affaire assez complexe. Pour son organisation, une entreprise indépendante est créée, puis liquidée après le tournoi. Sont impliquées la Fédération suisse de hockey sur glace et l’agence de marketing Infront.
Ces deux entités se partageront les bénéfices ou les pertes. Les clubs de National League, eux, ne toucheront rien, car la ligue est juridiquement indépendante de la fédération. Une perte semble presque impensable: il y aura à coup sûr un bénéfice. Celui-ci sera toutefois moins important qu’en 2020, lorsque les assurances avaient versé 13,4 millions de francs pour compenser l’annulation du tournoi à domicile en raison de la pandémie.
Certes, les prix des billets sont restés globalement les mêmes qu’en 2020. Le budget est également passé de 40 à 50 millions de francs. Or à l’époque, les assurances avaient indemnisé sur la base de 64 matchs à guichets fermés, car, en théorie, tous les billets pouvaient être vendus. Même si la vente anticipée s'avère être un succès, certaines rencontres du Mondial 2026 ne feront pas le plein.
En 2009, Berne et Kloten avaient accueilli en moyenne 6768 spectateurs par match, pour un bénéfice net de 3,1 millions. Cette fois, davantage de billets devraient trouver preneurs. Les chiffres du Mondial 2025 au Danemark et en Suède (489 450 spectateurs, soit une moyenne de 7647 par match) devraient être atteints, voire dépassés. Mais la capacité des enceintes de Zurich (12 000 places) et Fribourg (9280 places) est réduite d’environ 20% par rapport à leur configuration habituelle, en raison des structures temporaires installées pour le tournoi. Le record absolu d’affluence établi en Tchéquie en 2024 (797 727 spectateurs, soit 12 646 par match) restera donc hors de portée.
Comment obtenir un billet pour ce Mondial à domicile? La vente a débuté le 27 mai 2025, au lendemain de la finale du dernier Championnat du monde, avec des packs pour la phase finale, ainsi que des forfaits pour l’ensemble des matchs de groupe disputés à Zurich. Bilan: les billets pour la phase finale sont partis en moins de 48 heures. Une véritable folie.
Des billets à la journée sont encore disponibles pour les matchs de groupe sur les deux sites. Mais aucun ne concerne les rencontres de l’équipe de Suisse: tous les tickets mis en vente pour les journées avec la Nati sont en effet partis en moins d’une heure. Cela dit, les journées sans la sélection helvétique rencontrent elles aussi un franc succès. Un nouveau lot de billets journaliers sera mis en vente en novembre. Astuce: des tickets, incluant le transport aller-retour en bus, sont également disponibles via eventcar.ch.
Les tickets journaliers pour la phase finale à Zurich ainsi que pour les deux quarts de finale disputés à Fribourg seront mis en vente à partir de janvier. Les derniers billets individuels encore disponibles seront, eux, proposés en février. La date exacte de cette ultime mise en vente sera annoncée ultérieurement.
Le comité d’organisation du Championnat du monde ne dispose pas librement de tous les billets: une part importante est réservée aux fédérations étrangères, aux groupes de supporters et aux sponsors. Ce n’est qu’une fois ces quotas attribués que les billets restants seront mis en vente au grand public.
Les deux quarts de finale à Zurich coûtent entre 120 et 250 francs, contre 50 à 210 francs à Fribourg. Le pack demi-finales est proposé entre 300 et 490 francs, tandis que celui comprenant la finale et la petite finale est vendu entre 340 et 520 francs. L’équipe de Suisse disputera tous ses matchs à Zurich, y compris son éventuel quart de finale: c’est une certitude.
Des tarifs excessifs? A première vue, un non-initié pourrait le penser. Toutefois, d’un point de vue juridique, il ne s’agit pas réellement de prix abusifs. Christian Stahl, responsable de la communication du comité d’organisation, précise: «De nombreuses sources nous ont assuré que nos tarifs correspondent à ceux pratiqués lors d’événements sportifs similaires dans notre pays, voire qu’ils sont même très raisonnables».
Les billets ne sont pas nominatifs. Christian Stahl précise qu’il n’y a aucun problème si quelqu’un revend le sien. «En revanche, si nous détectons une revente professionnelle au marché noir, avec des prix exorbitants sur une plateforme comme Ricardo, cela peut entraîner des poursuites.»