Double championne olympique sur le 200m et le 400m nage libre aux JO de Tokyo, Ariarne Titmus est une championne multi-décorée de son sport. Certains internautes, «qui voient des trans partout», comme l'a souligné avec ironie un entraîneur de sport français, estiment toutefois que ses résultats n'ont pas été obtenus à la régulière.
Depuis plusieurs jours, l'Australienne de 22 ans subit une véritable vague de haine. Plusieurs observateurs l'accusent d'être un homme ou une personne trans, donc de tricher.
C'est après qu'elle a remporté le 800m nage libre féminin en réalisant une démonstration (2e temps le plus rapide de la saison au niveau mondial), cette semaine, qu'Ariarne Titmus a été violemment prise à partie.
Ariarne Titmus has taken out the women’s 800m freestyle in the second fastest time of the season globally. We can’t wait to see her take on the USA’s Katie Ledecky in Fukuoka, Japan. 🇯🇵
— Swimming Australia (@SwimmingAUS) June 16, 2023
🥇 Ariarne Titmus – 8.15.88
🥈 Lani Pallister – 8.20.56
🥉 Kiah Melverton – 8.26.65 pic.twitter.com/zf5OGptJ9r
«Vraie femme ou faux mec», a par exemple interrogé un internaute sur Twitter, alors qu'un autre a estimé que Kieren Perkins, le président de la Fédération australienne de natation, avait délibérément «mis les hommes sur les dos des nageuses. Adieu la natation féminine!»
Ces attaques témoignent du climat de suspicion de plus en plus marqué qui entoure le genre des athlètes dans le sport de haut niveau. «Et ce n'est pas fini», craint une supportrice, sidérée par les insultes dont Ariarne Titmus a fait l'objet ces derniers jours.