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Albert Rösti

Rösti met en garde contre «une fin grave» à Genève

Albert Rösti: partir de Genève sans rien sur le plastique «pas acceptable»
Pour Albert Rösti, la question d'un vote n'est pas taboue.Image: KEYSTONE

Rösti met en garde contre «une fin grave» à Genève

Quitter Genève sans accord sur la pollution plastique serait «inacceptable», déclare le conseiller fédéral. Les représentants de 184 pays y sont réunis depuis plusieurs jours afin de s'entendre sur un traité mondial.
14.08.2025, 13:5514.08.2025, 13:55
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Le conseiller fédéral Albert Rösti estime qu'une absence de résultat dans les pourparlers de Genève serait «une fin grave» et «inacceptable». Jeudi à la mi-journée, il a dit «avoir meilleur espoir» que la veille et il attend un nouveau texte dans l'après-midi. «A la fin, ce sont les grands pays, les grands producteurs qui vont être décisifs», a admis à la presse le conseiller fédéral. Il a multiplié les rencontres depuis son arrivée à Genève mercredi soir, plusieurs dizaines.

Il a trouvé son homologue américain «constructif», même si les divergences sont importantes. Il a aussi participé à une discussion dans un groupe restreint avec Washington d'un côté et des Etats comme le Canada, la Norvège, l'Islande, l'Australie ou encore la Nouvelle-Zélande.

Jeudi matin, il a ensuite vu les responsables européens et les représentants de Greenpeace et du WWF, tous sur la même approche que la Suisse, «pour unir les messages». Depuis dix jours, plusieurs chiffres ont circulé sur le nombre de pays qui participent. Il s'établissait mercredi à 185, a dit un responsable onusien.

Mercredi également, le président des négociations Luis Vayas Valdivieso avait présenté un nouveau projet de texte largement rejeté par la plupart des pays. Celui-ci «n'était pas du tout ambitieux» et ne reflétait pas «les exigences de la Suisse», insiste Rösti.

La Suisse n'exclut pas un vote

La Suisse veut désormais un texte recentré sur trois grandes questions. Une amélioration de la production, sans objectif de réduction, une diminution ou au moins une surveillance des produits plastiques problématiques et un mécanisme de financement pour les pays en développement doivent figurer dans un accord, selon elle.

«C'est dans l'intérêt» de tous les pays, estime le conseiller fédéral. Et il ajoute que les détails pourront être réglés plus tard. Le plus important est de convaincre les pays critiques au moins «de ne pas freiner» un effort contre la pollution plastique. Or, les pays pétroliers ont jusqu'à présent bloqué toute avancée sur la question de la production.

Selon Rösti, la question d'un vote n'est pas taboue. «On aimerait plutôt un consensus, ce serait le meilleur résultat», affirme-t-il.

«Si on doit voter, c'est un scénario dont il faut discuter. On n'exclut aucun scénario parce que c'est important de régler ce problème»

La Suisse est en concurrence avec Nairobi pour accueillir le secrétariat d'un futur accord. «Mais ce n'est pas le moment d'en discuter», a également répété le conseiller fédéral. (jzs/ats)

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