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Google Maps veut concurrencer les CFF et Uber pourrait suivre

Comment Google veut concurrencer les CFF

Google Maps souhaite concurrencer l'application des CFF grâce à de nouvelles fonctionnalités. Uber, de son côté, envisage de vendre des billets de transport public.
26.09.2025, 05:3326.09.2025, 05:33
Stefan Ehrbar / ch media

Avec son ton habituel, le Daily Mail a qualifié la nouvelle mise à jour de Google Maps de «meilleure depuis des années» et de véritable «bouée de sauvetage». D'abord lancée à Londres, cette nouvelle fonctionnalité débarque aujourd'hui en Suisse.

Et, effectivement, elle pourrait simplifier la vie des usagers des transports publics.

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Quel est le meilleur endroit pour monter dans le train? Google Maps répond désormais à cette question en Suisse.Image: imago

Concrètement, pour certains trajets, l'application indique désormais quelles entrées et sorties des gares, il faut utiliser, ainsi que dans quelle partie du train monter – à l’avant, au milieu ou à l’arrière – afin de faciliter les correspondances.

Pour le moment, le système est en fonction pour quelques liaisons en Suisse. Concrètement, lorsque l'on recherche des trajets, par exemple avec le S-Bahn zurichois, on obtient des informations sur l'entrée, la sortie ou le changement dans certaines gares. Selon Samuel Leiser, porte-parole de Google, les données ont été collectées par l'entreprise.

Exemple à Zurich 👇

La nouvelle fonctionnalité de Google Maps qui concurrence les CFF
Google Maps indique désormais aux pendulaires où monter dans le train pour être le plus rapide possible.Image: chmedia

On pourrait retrouver la fonctionnalité «potentiellement et à l'avenir» pour les trains longue distance des CFF, poursuit Samuel Leiser.

Avec Google Maps, le groupe souhaite non seulement proposer une alternative aux autres applications de navigation, mais aussi couvrir l'ensemble du domaine de la mobilité. Dans l'idéal, on devrait bientôt pouvoir y acheter des billets pour les transports publics, mais aussi réserver des scooters électriques ou des vélos de location.

Dans ce domaine, Google collabore étroitement avec le Zürcher Verkehrsverbund (ZVV), responsable du réseau de l'agglomération. Depuis juillet 2024, la boutique en ligne propose l'achat du billet le plus adapté en un seul clic lors de la recherche de correspondances dans sa zone. Depuis lors, les données en temps réel des différentes lignes du réseau sont également enregistrées dans Google Maps. Des innovations aussi intéressantes pour les touristes, a déclaré la communauté tarifaire.

Crainte des prestataires externes

Un an après son introduction, cette intégration a fait ses preuves, déclare Cristina Maurer, porte-parole de la ZVV. Les chiffres d'utilisation continuent de progresser cette année:

«Nous constatons que certains groupes de clients apprécient la facilité d'accès aux billets directement depuis une application familière».

Actuellement, aucune autre intégration avec des applications comme Uber n'est prévue. Sur le principe, la ZVV reste cependant ouverte à des coopérations «si elles simplifient les choses et apportent une valeur ajoutée à nos passagers».

Mais toutes les entreprises de la branche ne voient pas cette nouveauté d'un œil aussi serein. Beaucoup souhaitent conserver la main sur les billets. Elles craignent en effet que les fournisseurs d'applications de navigation - Google ou Uber - génèrent des bénéfices grâce aux billets ou n'attirent les voyageurs vers leurs propres plateformes avec des promotions ciblées.

Uber veut se lancer dans la vente de billets

Dans le cas de la ZVV, Google ne touche pas de commission et n'influence pas les prix, car l'achat de billets continue de s'effectuer via les canaux du réseau de transport. L'application ne fait que renvoyer vers ces derniers.

Outre Google, le prestataire de services de transport américain Uber tente, lui, d'imposer son application comme une solution globale en matière de mobilité. Uber intègre déjà les horaires des lignes locales. On peut par ailleurs rechercher et réserver des trottinettes électriques. En 2022, le directeur d'Uber Suisse, Jean-Pascal Aribot, évoquait déjà avec CH Media, éditeur de watson, des discussions avec les CFF et BLS à propos de la vente des billets dans son application:

«Les deux parties ont intérêt à atteindre leurs clientèles respectives. Je pense notamment aux touristes et aux voyageurs d'affaires qui ne connaissent pas bien le système de transport public local».

Cependant, les réserves des entreprises semblent jusqu'à présent trop importantes pour franchir le pas.

Adaptation française par Valentine Zenker

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