Le Conseil fédéral réagit à la vague de violences dans les trains
Le Conseil fédéral se dit prêt à élaborer, avec les entreprises de transport, un plan national de mesures pour renforcer la sécurité dans les trains suisses. Il l’annonce dans une réponse publiée mercredi à une intervention déposée au Conseil national. Le gouvernement soutient également l’idée de proposer des modifications législatives afin d’améliorer la sécurité à bord.
En revanche, il ne souhaite pas être tenu d’imposer aux compagnies ferroviaires des patrouilles systématiques de la police des transports sur les lignes jugées les plus dangereuses.
Les entreprises de transport restent responsables de la sécurité des passagers et du personnel, précise l’exécutif. Par ailleurs, il rejette deux des cinq demandes contenues dans la motion déposée par le conseiller national Piero Marchesi (UDC/TI).
Quel est le problème?
Dans son texte déposé en septembre, Piero Marchesi affirme que les agressions dans les trains sont «devenues un phénomène du quotidien alarmant». Selon les estimations des CFF, il se produirait environ dix agressions par jour contre le personnel de l’entreprise, soit quelque 3600 cas par an à l’échelle nationale.
De plus en plus souvent, il ne s’agit plus de simples insultes ou menaces, mais de coups de poing et d’autres actes de violence. Ces incidents surviennent principalement après 22 heures ou dans les premiers trains du matin. Les mesures internes des CFF sont «importantes, mais clairement insuffisantes», écrit l'élu fédéral.
Selon lui, il incombe à l’Etat d’assurer la protection du personnel et des voyageurs. La motion doit désormais être examinée par le Conseil national.
Quelles mesures existent?
Pour renforcer la sécurité de la police des transports, les CFF ont introduit en septembre 2024 des «bodycams» dans toute la Suisse. Depuis leur déploiement, les agressions contre les agentes et agents auraient diminué de 25 %, selon un premier bilan dressé en mai 2025 par les CFF.
L’entreprise a comparé le premier semestre d’utilisation avec la même période de l’année précédente. Un bilan définitif sur l’efficacité des caméras-piétons doit être présenté après une année complète d’usage.
En décembre 2024, les deux Chambres fédérales avaient déjà approuvé l’équipement de la police des transports en pistolets à impulsion électrique, dits «tasers». (jah avec ats)
