Suisse
Covid-19

Le Covid est plus efficace en 2025 que pendant la pandémie

Le virus du Covid est devenu plus efficace

Une étude montre que notre protection immunitaire après une infection de Covid a considérablement changé depuis le variant Omicron, il y a 5 ans. Cela a des conséquences sur les vaccins, qu'il faut désormais mettre à jour plus rapidement.
19.02.2025, 16:5819.02.2025, 16:58
Bazia Zebrowski poses for a portrait outside her home Tuesday, Dec. 17, 2024, in Newbury, Ohio. (AP Photo/Sue Ogrocki)
Bazia Zebrowski
Pour éviter les infections, le vaccin, le masque, les gestes barrières et éviter les contacts inutiles sont essentiels. Keystone
Bruno Knellwolf / ch media
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Cinq ans se sont écoulés depuis les premières infections au Covid en Suisse. Le virus n'a pas disparu et continue à faire des malades, par petites vagues. Il se transforme encore, tout comme au début de la pandémie. Le virus initial de Wuhan avait rapidement muté en variants dangereux, Alpha et Delta.

Si l'on avait alors été infectés par l'un d'eux, on n'aurait ensuite plus eu à craindre une contamination avant un moment. La protection immunitaire était pour ainsi dire garantie, souvent pour une année. Mais une étude épidémiologique récemment publiée dans la revue Nature montre que cela a désormais changé.

Grosses modifications avec Omicron

Les chercheurs de l'université Cornell au Qatar estiment que l'apparition du variant Omicron en 2022 a généré de grands changements évolutifs. Cela s'explique par de nombreuses mutations de la protéine Spike – précisément là où le virus se fixe aux cellules. Cela a eu des répercussions sur les défenses immunitaires et l'efficacité des vaccins.

«Avant Omicron, l'infection offrait naturellement une immunité forte et durable, qui ne diminuait que de manière minime au fil du temps»
Les auteurs de l'étude, emmenés par l'épidémiologiste Hiam Chemaitelly.

La protection était alors efficace à 86% après six mois, et l'effet ne s'estompait que très progressivement. Cette période a nettement reculé avec Omicron. Tout comme l'efficacité. Après six mois, celle-ci n'atteignait plus que de 60%.

Après neuf mois, elle tombait à 28% avec Omicron, contre 80% avec Alpha et Delta. Au bout d'un an, l'immunité devenait à peine mesurable. Ces modèles étaient cohérents, indépendamment de l'apparition ou non de syptômes. Et ce, aussi bien pour les groupes de population vaccinés que non vaccinés.

Parmi les raisons possibles de la différence des schémas de réinfection avant et après la première vague d'Omicron, les chercheurs évoquent un changement de la pression évolutive sur le virus. Avec la prévalence d'Omicron, le virus a dû «régater» davantage dans des corps désormais immunisés par une infection antérieure ou par la vaccination. Cela a entraîné de nombreuses mutations du variant, de nombreuses contaminations et une réinfection plus rapide.

En revanche, les premiers variants ont pu se développer dans une population non immunisée, pour ainsi dire sans être perturbés, afin de se propager autant que possible. Le résultat de cette recherche prouve la nécessité de mises à jour régulières du vaccin pour maintenir l'immunité de la population, concluent les chercheurs de l'Université Cornell.

Traduit et adapté par Valentine Zenker

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Des images de lapins, à travers les siècles
Fragment d'une peinture funéraire polychrome représentant des hommes portant du grain, une gazelle ou une antilope, deux lapins ou lièvres, tandis que le dernier porte un joug avec du grain et un certain nombre d'objets peu clairs.Thèbes, Égypte 18e dynastie, vers 1350 av.
source: universal images group editorial / florilegius
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