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Ueli Maurer répond aux accusations de la CEP sur Credit Suisse

Alt-Bundesrat Ueli Maurer spricht am Wahlauftakt Anlass der SVP Schweiz in der Swiss Life Arena, am Samstag, 26. August 2023 in Zuerich. (KEYSTONE/Michael Buholzer)
Keystone

Ueli Maurer répond aux accusations après le rapport sur Credit Suisse

L'ex-ministre des finances Ueli Maurer s'est montré très critique face au rapport de la commission d'enquête parlementaire sur la reprise du CS par UBS.
10.01.2025, 22:13
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Dans une interview aux journaux de Tamedia, l'ex-conseiller fédéral Ueli Maurer a déclaré qu'il était clair dès la création de la commission d'enquête parlementaire (CEP) sur Credit Suisse, et également lors de son audition, qu'il serait le bouc émissaire.

Selon le Zurichois aujourd'hui âgé de 74 ans, le mandat de la commission d'enquête parlementaire (CEP) occulte la période décisive qui a précédé l'aggravation de la crise ainsi que la dimension internationale.

«La CEP n'a fait qu'examiner ce qui aurait pu être fait différemment au niveau national au cours des dernières semaines»
Ueli Maurer

Et de rappeler qu'au début des années 2020, la crise du covid avait poussé le monde au bord de la crise financière. C'est pourquoi la situation était extrêmement dangereuse, selon Ueli Maurer.

«Nous devions tout mettre en œuvre pour éviter une crise financière internationale. Si l'on se focalise uniquement sur la Suisse et sur les dernières semaines de CS, on ne rend pas justice à cette situation»
Ueli Maurer

L'ancien conseiller fédéral rejette les reproches selon lesquels il aurait caché au Conseil fédéral, et en particulier à sa successeure, l'actuelle ministre des finances Karin Keller-Sutter, la gravité de la situation avant que n'éclate la crise:

«Je n'ai rien caché, mais je n'ai informé qu'oralement. Je referais exactement la même chose»
Ueli Maurer

«C'était nécessaire. Et c'était juste. Car il y avait le risque qu'un crash de CS puisse déclencher une crise bancaire mondiale comme en 2008», précise l'ex-ministre UDC.

Pas confiance en l'administration

Ueli Maurer souligne avoir toujours informé le Conseil fédéral de tout ce que lui-même savait. Mais uniquement oralement, car il n'avait pas confiance en l'administration. Le risque d'un effondrement de CS en raison d'une fuite était très grand, selon lui. Avec des conséquences pour la place financière suisse ainsi que les places financières étrangères.

Le rapport de la CEP a tout simplement «occulté cet aspect», affirme Ueli Maurer. De plus, le Conseil fédéral n'aurait pas eu de base légale pour intervenir sans une demande des organes concernés.

Ueli Maurer avait jusqu'à présent gardé le silence sur le rapport publié le 20 décembre de l'année dernière. Il avait dit le jour-même d'abord vouloir le lire en détail.

(ats)

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