La Suisse officiellement chargée d'un grand défi diplomatique
La Suisse prendra la présidence de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en 2026. Elle a été élue tacitement, indique le DFAE lundi. C'est la troisième fois que le pays préside cette organisation internationale.
La Suisse avait déjà présidé l'OSCE en 1996 et en 2014. «Nous sommes convaincus que la Suisse ira de l'avant avec clairvoyance et détermination», a indiqué sur X le président en exercice, le ministre maltais des affaires étrangères Ian Borg.
«Un contexte difficile»
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) souligne dans un communiqué que Berne prendra la direction de l'OSCE dans «un contexte difficile» pour l'institution. Le fait que deux Etats membres, l'Ukraine et la Russie, soient en guerre «restreint fortement la marge de manoeuvre de l'organisation», indique-t-il.
La Suisse assurera ses premières fonctions dirigeantes dès le 1er janvier 2025, la direction de l'OSCE étant généralement assurée par une troïka composée de la présidence courante, de la précédente et de la suivante.
Elle sera, durant cette année, avant tout responsable des relations avec les Etats méditerranéens extérieurs à l'organisation.
2014, une autre année complexe
Ce n'est pas la première fois que la Suisse prend la présidence de l'organisation dans un contexte compliqué. En 2014 déjà, elle avait pris les rênes de l'organe un mois avant que le conflit entre la Russie et l'Ukraine sur la Crimée n'éclate. Cette crise a donné un coup de projecteur inattendu à l'organisation et à la présidence suisse, assumée par le conseiller fédéral Didier Burkhalter.
Composée de 57 Etats membres, l'OSCE est la principale organisation régionale de sécurité au monde. La Suisse en fait partie depuis sa création en 1973.
(ats)