«C’est un sauvage!»: on était au Mondial de Fondue
Si vous collez votre nez à votre écran, normalement vous pouvez presque sentir les effluves de Gruyère coulant. A Tartegnin, sur les hauteurs du canton de Vaud, ce week-end, on a mangé, respiré et chanté fondue.
Le 5e Mondial de Fondue a débordé des caveaux, des ruelles, des stands, et même de la nacelle d’une grue. Ici, tout est fromage, folklore et joyeux bordel à la gloire du caquelon qu’on partage.
Un (vrai) concours
Si le quidam pouvait tranquillement se promener en s’enquillant les topettes de blanc et les portions de fromage à en faire pâlir un médecin spécialiste du cholestérol, les équipes venues de partout pour décrocher le titre de la meilleure fondue du monde, elles, prenaient la chose au sérieux. Ou presque.
Certains ont joué la carte terroir, d’autres celle de la créativité. D’autres encore ont tenté d’amadouer le jury avec des chapeaux en forme de caquelon à fondue.
Et parce qu’on ne fête pas les 10 ans d’un Mondial de Fondue avec un simple gâteau, l’organisation a ajouté un concours totalement inédit cette année: le premier Championnat du monde de lancer de caquelon. De 24,580 kg. Oui, près de 25 kilos en forme de casserole, envoyés dans du sable le long des vignes.
C’est du lancer de poids, mais dans une version helvétique tellement poussée à son paroxysme qu’à chaque lancer, Roger Federer pond délicatement une Rolex en chocolat (pardon, on a abusé du fromage).
L’ambiance, elle, oscille entre carte postale suisse et festival un peu étrange, le tout sous l’œil empli de jugement de l’équipe de Quotidien, venue capturer ce moment typiquement suisse (et un brin surréaliste).
Bref, un événement suississime, grand public, où les traditions prennent des airs de spectacle, où le fromage coule autant que le Chasselas, et où le lancer de caquelon nous rappelle que, finalement, la fondue… c’est aussi un sport national.
