La Poste a acquis les compétences et les technologies qu'il faut maintenant intégrer comme les pièces d'un puzzle, a déclaré Glanzmann samedi. Le géant jaune a acheté deux entreprises l'année dernière et aucune cette année.
Le dirigeant n'a pas exclu d'autres acquisitions – «si une occasion judicieuse se présente» – car les défis liés à la baisse des revenus susbistent, selon lui.
En investissant dans le numérique, le géant jaune a voulu réagir à la baisse du courrier et des colis ainsi qu'au recul des paiements au guichet et tenir compte de l'évolution des besoins de la population et de l'économie. C'est ainsi qu'il a racheté, entre autres, le fournisseur de cloud Tresorit, le fournisseur de plates-formes publicitaires numériques Livesystems et l'aide à l'administration Klara.
Glanzmann soutient qu'il ne faut pas voir ces opérations comme une manière de concurrencer les PME:
Afin de garantir le service universel, la Poste est autorisée à proposer des prestations en dehors du service public, a déclaré le chef intérimaire. «Si des limites trop strictes nous sont imposées ici, alors nous aurons un sérieux problème.» Si la politique devait restreindre la marge de manœuvre dans le domaine du numérique, «alors il faudra parler d’un changement de système et de subventions», a averti Glanzmann.
Le Parlement souhaite contrôler plus strictement les acquisitions d’entreprises par La Poste. Le Conseil fédéral devra approuver celles qui ne relèvent pas du mandat de prestations du géant jaune, selon une motion adoptée par le Conseil des États en mars. En outre, ses projets devront être justifiés auprès des commissions parlementaires compétentes. Dans sa prise de position défavorable, le Conseil fédéral a rappelé les lignes directrices stratégiques encadrant l’entreprise détenue par la Confédération et souligné que la politique n’intervient pas dans les activités opérationnelles. (ats/vz)