L'Espagne et le Portugal ont vécu un moment étonnant: une panne générale d'électricité. La population, l'espace de longues heures, a dû se passer de banques, de moyens de transports, de frigos, de commerces. Tout était à l'arrêt et la péninsule Ibérique s'est retrouvée paralysée. Il a fallu enclencher en catastrophe des générateurs de secours pour aider les hôpitaux.
On ne peut s'empêcher de repenser au film Netflix de Sam Esmail, Le Monde après nous, et des dégâts que cela engendre lorsque notre société se retrouve privée d'électricité. Et l'épisode ibérique engage aussi à se poser la question sur l'état du réseau électrique helvétique.
Une porte-parole de Groupe E nous l'assure:
Une panne générale, explique-t-on, résulte généralement d'une série d'événements imprévus dans le système électrique, provoquant un déséquilibre important entre la production et la consommation d’électricité. Le réseau suisse est conçu pour éviter ce genre de situation, et, si elle survient, pour limiter ses effets aussi rapidement que possible et éviter l'effet domino.
Lors d’un entretien avec la RTS, Christian Petit, ancien directeur général de Romande Energie, évoque la possibilité d’un déséquilibre entre l’offre et la demande d'électricité, un phénomène qui pourrait éventuellement mener à une panne. Toutefois, Groupe E précise que l’un des indicateurs clés pour prévenir un black-out est la fréquence du réseau.
Et en Suisse, comme nous l'affirme la société dont le siège social est à Granges-Paccot (FR), le système est rôdé:
Dans le cas de l'Espagne et du Portugal, l'origine de la panne n'était, mardi soir, pas encore identifiée. Les gouvernements portugais et espagnol ont tous deux écarté l'hypothèse d'une cyberattaque. Les experts qui travaillent sur le dossier pensent qu'il s'agit d'un problème technique ou d'une erreur humaine.
Cependant, cette vulnérabilité incite à réfléchir sur l'omniprésence de l'électricité dans nos vies. L'exemple du 28 avril nous pousse à la réflexion et sert d'avertissement.